
Vanessa Miranville et Gilles Hubert (1er adjoint), lors d'une conférence de presse donnée ce lundi
Contrairement à de nombreuses communes de l'île, à la Possession, les impôts locaux n'augmenteront pas cette année. C'est ce qu'a annoncé Vanessa Miranville ce lundi, à l'occasion d'une conférence de presse donnée à la veille du conseil municipal qui votera le budget 2016.
"Si ce choix est possible, c'est parce qu'il y a eu de l'anticipation", se félicite le maire de la ville, affirmant que "le calendrier fiscal et budgétaire de [sa] municipalité n'est pas calé sur le calendrier électoral".
Pour la première magistrate, cette préservation du pouvoir d'achat des Possessionnais est le résultat d'une constante vigilance exercée sur la gestion de la collectivité. "L'accent a été mis sur les efforts qui doivent être faits dans tous les services pour contenir les dépenses de fonctionnement", assure-t-elle.
"Optimisation, rationalisation et mutualisation"
Au niveau des charges à caractère général, 565 000 euros d'économie ont ainsi été réalisés depuis 2014. Ces charges seront de 5,51 millions d'euros en 2016 contre 5,7 millions en 2015. De manière globale, les recettes de fonctionnement augmentent de 8,8% (3,3 millions d'euros) tandis que les dépenses réelles de fonctionnement ne sont en hausse que de 2,8% (1 million d'euros).
"Les recettes augmentent plus que les dépenses et c'est tout un art d'y arriver au vu de la situation actuelle", se réjouit l'élue, précisant que les frais de personnel connaissent une augmentation de 700 000 euros, due pour l'essentiel au protocole de sortie de grève, à la revalorisation du point de la fonction publique et aux avancements de carrière.
Sur la consommation électrique, 120 000 euros d'économie peuvent être réalisés. Les frais de télécommunication, de location de voitures, de transport collectif et de prestations de services sont également concernés par cette volonté de réduction des coûts, dans une optique "d'optimisation, de rationalisation et de mutualisation".
"Tout le monde joue le jeu"
Pour les réceptions, le budget alloué est passé de 65 000 euros en 2015 à 38 000 pour 2016. Un diagnostic sera également établi pour déterminer les économies réalisables en matière de consommation d'eau et d'éclairage public. La première magistrate envisage d'ailleurs une plage horaire nocturne sans lumière.
D'autre part, Vanessa Miranville tient à souligner que si le budget principal était déficitaire de 2,2 millions d'euros en 2014, le résultat 2015 est cette fois excédentaire de 1,3 million d'euros. "Deux chiffres qui montrent la rigueur et le sérieux entrepris par l'ensemble des services", juge Gilles Hubert. "Tout le monde a compris la nécessité de la chose et tout le monde joue le jeu, la clé de la réussite est là", estime, satisfait, le premier adjoint.
Pour le reste de la mandature, Vanessa Miranville concède ne pas pouvoir affirmer qu'il n'y aura aucune augmentation des taxes locales pour les années à venir, notamment en raison de l'incertitude liée à l'indemnité due aux Souprayenmestry.