Jugé ce lundi dans le cadre de la comparution immédiate, le prévenu a précisé qu’il était « nargué » par les policiers, raison pour laquelle il n’avait pas voulu se soumettre au contrôle. Le mis en cause qui portait un couteau sur lui se justifie face aux questions de la présidente du tribunal judiciaire de Saint-Denis : « A chaque fois, les policiers ne veulent pas croire que je suis victime ».
« Au moment de son interpellation, il y avait déjà un véhicule de stoppé, raison pour laquelle il ne s’est pas arrêté. Tout se passait bien avant que le deuxième agent ne vienne le provoquer. Son ex-compagne était d’accord pour demander le retrait de l’interdiction de contact pour le bien de leur enfant », plaide l’avocat du mis en cause, Me Caroline Chane Meng Hime, suggérant au tribunal de prononcer une peine aménagée.
Pas du tout d’accord avec le conseil, la représentante de la société ajoute que le prévenu, en faisant deux tours d’un rond-point, a bien montré qu’il voulait pendre la fuite. « Il s’énerve en garde à vue et met fin à son audition en apprenant que son ex-compagne, également entendue, a indiqué ne plus être avec lui. C’est bien la preuve qu’il savait qu’il n’avait plus le droit d’entrer en contact avec elle ». Léa Filippi propose au tribunal de prononcer une peine de 10 mois de prison, la suspension du permis de conduire et une incarcération immédiate.
Le tribunal a suivi la demande de la défense. Judickaël G. est condamné à 10 mois de prison sous surveillance électronique.