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Il l’appelle plus de 223 fois avant d’aller l’agresser

Un homme d’une soixante d’années a été condamné par le tribunal de Saint-Pierre pour avoir harcelé puis agressé son ex-compagne. Il est même allé jusqu’à détruire son pare-brise pour "prouver qu’elle travaille au noir".

Ecrit par zinfos974 – le mardi 09 novembre 2021 à 16H28

C’est un homme perdu qui se présente à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Pierre ce mardi. Jean H., la soixantaine, n’a jamais accepté la séparation avec sa conjointe en 2017 après 7 ans de vie commune. Il s’est alors rendu en métropole quelques mois, ne donnant aucune nouvelle à son ex. Mais dès son retour, les choses ont changé.

Entre le 1er décembre 2019 et le 16 mars, jour premier du confinement, c’est pas moins de 223 appels téléphoniques malveillants qu’il passe à son ex-compagne. 216 sont accompagnés de messages sur le répondeur. Le motif officiel de ces appels : il veut récupérer ses outils. La victime dépose plusieurs plaintes durant cette période.

Le 16 mars, il se présente chez son ex, attendant qu’elle sorte. Ce qu’elle fait pour sortir la poubelle. Il tente alors de la frapper et celle-ci le mord pour se défendre. Les bruits alertent le voisinage qui assiste à la scène. Si la victime porte plainte, Jean H. serait ensuite revenu le lendemain pour un résultat similaire. 

Le 11 mai, jour du déconfinement, il entre de nouveau en contact avec la victime. Il détruit le pare-brise de sa voiture à coup de galet pour « prouver qu’elle travaille au noir ». Finalement placé en garde à vue par les gendarmes, il fera une tentative de suicide peu de temps après. Il est depuis placé sous curatelle.

« Il place la responsabilité sur la victime »

Face à la juge Gimeno-Cabrera, le prévenu va maintenir sa ligne de défense. « La façon dont elle gérait n’était pas bien. Elle ne me rendait pas mes outils », déclare-t-il à la barre. « Est-ce que vous avez compris que quand elle ne répond pas, c’est qu’elle ne veut plus de contact ? Vous avez compris l’infraction? », lui demande alors la juge. « Si elle m’avait donné les outils, on n’en serait pas là », répond le prévenu. Pour la victime, les outils ne sont qu’un prétexte.

En se référant au féminicide de dimanche dernier à Saint-Joseph, la procureure Petitjean estime que « l’on a de la chance que Madame soit là aujourd’hui. Il est allé bien trop loin. Le positionnement de Jean H. est inquiétant. Il conteste les faits et place la responsabilité sur la victime. »

Elle requiert donc une peine de 6 mois de prison avec sursis, une obligation de soin, l’interdiction d’entrée en contact avec sa victime et l’obligation de l’indemniser. Le jugement du tribunal a été mis en délibéré pour le 24 novembre.

 

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