Le 16 août puis le 22 décembre 2020, une antenne relais installée chez un particulier était incendiée, à la Possession. Les premières investigations avaient mené les enquêteurs dans l’impasse. Mais les secondes avaient permis de retrouver du carburant sur les lieux et de suivre la piste des dégradations volontaires. Jusqu’à l’arrestation du voisin du particulier visé, qui avait fini par avouer être l’incendiaire.
"C’était pour le faire chier", a-t-il reconnu devant les magistrats du tribunal correctionnel de Saint-Denis. Car jusque là, la fameuse antenne appartenant à la société Telco Océan Indien était installée dans son jardin. Un service rémunéré à hauteur de 11 000 euros par an. "Jusqu’à ce que la société rompe le contrat qui courrait jusqu’en 2026 sans préavis", a expliqué l’avocate du prévenu, Me Marie Briot.
La perte d'une rentrée d'argent
Son client aurait alors vu rouge et perdu une rentrée d’argent annuelle non négligeable. "Après de nombreuses démarches infructueuses conjuguées à un deuil difficile et une rupture professionnelle, l’injustice qu’il a ressentie dans cette histoire était trop forte", a résumé la robe noire pour défendre les intérêts de son client.
"Des intérêts trop égoïstes", pour la représentante de la société, rappelant que la dégradation volontaire par incendie est punie de dix ans d’emprisonnement. Un an avec sursis probatoire et des soins ont été requis.
Le tribunal a suivi la peine proposée par le parquet mais a choisi de l’assortir d’un sursis simple. Les sommes dues au titre du préjudice pour la société propriétaire de l’antenne seront discutées lors d’une audience distincte. La note s'annonce salée.