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Il frappe son fils pour le corriger: La barre de fer ou la branche de goyavier?

Dimanche, c’est la fête des pères mais celui-là ne se verra pas décerner le titre de papa modèle. Ce jeudi matin, John, la trentaine, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour des violences commises sur son fils âgé de 7 ans au moment des faits. Une affaire qui n’est pas sans rappeler celle de la maman […]

Ecrit par Prisca Bigot – le jeudi 13 juin 2019 à 18H02

Dimanche, c’est la fête des pères mais celui-là ne se verra pas décerner le titre de papa modèle. Ce jeudi matin, John, la trentaine, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour des violences commises sur son fils âgé de 7 ans au moment des faits. Une affaire qui n’est pas sans rappeler celle de la maman « ceinture Kaporal ». Peut-on éduquer son enfant sans lui infliger de correction?

John a refait sa vie avec une marâtre qui nourrit du ressentiment envers le fils qu’il a eu d’une première union. La scène de violences habituelles, coups de savate ou de ceinture pour punir, a fait place le 7 décembre 2017 au Tampon, à l’acharnement alors que l’enfant rentrait de l’école. Une lettre prétendument écrite par un enseignant accablant l’enfant, le décrivant comme « un diablotin », « un voleur », « un enfant turbulent », a déclenché cette fois-ci la colère du père.  Une colère attisée par sa nouvelle compagne. « En général, j’essaie de lui faire peur, de lui faire comprendre mais oui ça m’arrive de le frapper », avoue-t-il à la barre. Et ce père n’y va pas de main morte.

Une quinzaine d’hématomes et de lésions

Ce jour-là, il donne le choix à son fils pour la correction:  la barre de fer ou la branche de goyavier. L’enfant a évidemment choisi la branche de goyavier. Les coups ont plu en même temps qu’il a dû lire trois fois la lettre à haute voix en guise de peine supplémentaire. Résultats  : une quinzaine d’hématomes et lésions sur les épaules et les bras découverts par la mère.

Une expertise graphologique révèlera que la prétendue lettre venant de l’école a, en réalité, été écrite par la belle-mère décidément mal intentionnée. 

Si durant son audition, John a assumé ses méthodes d’éducation pour « faire grandir son enfant et empêcher qu’il devienne un délinquant », ce jeudi à la barre, il en convient  » j’aurais dû vérifier tout ça avant de le frapper ». John regrette mais depuis un an n’exerce plus son droit de visite médiatisé, « trop dur pour moi, trop dur pour mon fils ».

« Des violences parfaitement inacceptables qui ont largement dépassé le cadre familial », a souligné le parquet. Frapper pour corriger est en passe d’être interdit. Le Sénat, après l’Assemblée nationale, a voté la nouvelle proposition de loi visant à « lutter contre les violences éducatives ordinaires » en mars dernier.

Malgré sa défense qui a plaidé les coups de savate portés de temps en temps par la mère et la grand-mère, John a été condamné à 10 mois de sursis et à payer 1500 euros de préjudice moral à la mère et l’enfant constitués parties civiles.

 

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