Après consultation du fichier central, il s’avère que l’homme est en plus sous le coup d’une suspension de permis pour les mêmes faits d’alcool au volant. Il est aussi en attente de jugement pour une infraction au code de la route avec un taux d’alcool de 0,80 g/l d’air expiré en date du 2 octobre 2017.
Présenté ce matin dans le cadre d’une comparution immédiate pour conduite sous emprise d’un état alcoolique, conduite sans permis et conduite sans assurance, l’homme sera finalement jugé pour les deux délits.
L’histoire est simple, il a bu, il prend sa voiture et fini dans un fossé. Le tout sans permis puisqu’il est sous le coup d’une suspension. Invité à s’exprimer par la juge, tout est clair « oui je reconnais les faits, mais c’est à cause de la pluie« , dit-il à la juge. Lorsqu’on lui demande « c’est à cause de la pluie ? Pas à cause de l’alcool, vous êtes sûr ? », la réponse est on ne peut plus claire « non c’est la pluie, j’ai accéléré trop vite ! ».
Avec déjà trois mentions au casier judiciaire pour conduite sous emprise d’un état alcoolique et au vu du passif chargé du prévenu et de ses multiples condamnations, la Procureure a plaidé pour une peine de 1 an de prison dont 6 mois de sursis avec mise à l’épreuve, le tout assorti d’un mandat de dépôt. Son argumentation est simple : « Il ne veut pas comprendre, donc il faut que cela cesse. »
Pour sa défense, l’avocat commis d’office explique : « L’exclusion n’est pas la solution. Je vous demande de placer mon client sous contrainte pénale assortie d’une obligation de soins. »
Au final, la juge a déclaré le prévenu coupable des faits qui lui sont reprochés et prononce un peine de 6 mois de prison assortie de 3 mois de sursis et de mise à l’épreuve pendant 2 ans, une obligation de soins et un mandat de dépôt.