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Il bat sa mère, sa sœur et sa concubine : « C’est l’alcool ! »

Yanis Payet comparaissait menotté, ce jeudi au tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Ca peut se comprendre : coups et menaces de mort répétés à l’encontre de sa mère (68 ans), sa sœur et sa conjointe, menaces d’incendie, rébellion envers gendarmes, usage d’une arme par destination (une perceuse en fonctionnement).   Il n’a pas l’air d’un caïd, […]

Ecrit par Jules Bénard – le jeudi 30 janvier 2014 à 16H23
Yanis Payet comparaissait menotté, ce jeudi au tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Ca peut se comprendre : coups et menaces de mort répétés à l’encontre de sa mère (68 ans), sa sœur et sa conjointe, menaces d’incendie, rébellion envers gendarmes, usage d’une arme par destination (une perceuse en fonctionnement).
 
Il n’a pas l’air d’un caïd, comme ça, ce frêle quadragénaire. Mais en famille, il laisse exploser sa rage, surtout quand il a bu. Ses proches font alors les frais de ses refoulements.
 
Voici quelques jours, les gendarmes sont appelés par la maman qui se sent de plus en plus en danger. Pour une sombre histoire de terrain en indivis, Yanis Payet s’en est une fois encore pris à l’auteur de ses jours. Ce n’est pas la première fois.
 
Depuis deux ans et un licenciement mal accepté, l’homme a changé, est devenu violent. Il a commencé par passer sa rage et son degré d’imprégnation éthylique sur sa concubine. Les coups se mettent à pleuvoir sur le visage et le corps de la malheureuse qui se défend comme elle peut. Tant et si bien qu’elle finit par virer le sauvage de chez elle. Il trouve alors refuge chez sa maman, laquelle devient très vite son souffre-douleur ; au point que la vieille dame est parfois obligée de fuir sa propre maison.
 
Cette fois, après les coups et les menaces de mort sur sa génitrice, Yanis Payet est allé jusqu’à menacer d’incendier la maison familiale. Lorsque les gendarmes arrivent pour le raisonner, le bonhomme, complètement saoul, est juché sur le toit de la case et menace les représentants de l’ordre avec une perceuse en parfait état de fonctionnement grâce à un raccord électrique de bonne longueur.
 
Il faut ici saluer le sang-froid et le professionnalisme des gendarmes : user du taser serait dangereux pour l’agité au cas où il chuterait du toit. Les tentatives de pourparlers durent longtemps et lorsque le Bruce Lee des cases en tôle descend, un des gendarmes est blessé dans la manœuvre et se casse le poignet.
 
L’enquête permet vite d’apprendre que Yanis Payet est coutumier des violences et menaces de mort, toujours suite à des libations aussi quotidiennes que généreuses. Il reconnaît d’ailleurs son problème de dépendance.
 
« Vous avez la menace facile, souligne la présidente Ramage. Vous avez même menacé d’empoisonner votre maman ! Vous trouvez normal de menacer et frapper votre mère ? Tout ça pour une vague histoire de terrain ? Vous avez également cogné votre ex-concubine. Vous ne trouvez pas ça un peu facile ? »
 
La terreur des salles à manger bafouille, s’embrouille dans ses réponses, tentant à voix basse de justifier l’injustifiable.
 
Le procureur Thévenot n’y est pas allé par quatre chemins, qui a souligné le caractère répétitif, abusif, violent du prévenu envers sa famille, plus sa rébellion contre les gendarmes. Ce qui est très mal vu. Déplorant le schéma trop classique de la violence conjugale, l’accusateur public, « pour mettre sa famille à l’abri et parce que l’alcool est loin d’être une excuse », réclame un an ferme.
 
Tâche difficile pour Me Ahmed qui n’a pu obtenir mieux que 12 mois dont 8 avec sursis. Avec mandat de dépôt immédiat. Pour battre sa famille, certains, à la fin de l’audience, ont estimé que le cogneur complexé s’en tirait plutôt bien.

 

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