Ghislain B., 44 ans, comparaissait libre ce mercredi dans le cadre de la comparution immédiate. Le 18 septembre 2021, sa compagne regarde dans son téléphone et trouve 53 vidéos de sa fille de 13 ans, nue sous la douche, de ses parties intimes alors qu'elle dort et de son compagnon touchant son sexe.
Sa vie bascule et le lendemain, elle décide de déposer plainte. Sa fille lui dit alors qu'il lui a fait des choses mais qu'elle ne voulait rien dire pour ne pas "mettre la zizanie". Concernant les attouchements durant son sommeil, la jeune fille ne se souvient de rien. Ghislain B. reconnait les faits devant sa compagne, puis se jette par la fenêtre de chez eux. Il sera hospitalisé avant d'être placé en garde à vue.
Lors des investigations, un sextoy, qui n'appartient pas à la maman, est retrouvé couvert de sang. Les enquêteurs constatent également sur les vidéos que la jeune fille est dans un état "léthargique" qui interpelle. Un examen de ses cheveux montrera des traces de médicaments qui sont prescrits à sa mère.
À la barre, le prévenu reconnait les vidéos et les attouchements
La jeune fille n'a jamais pris ces médicaments, confirme la maman. À la barre, le prévenu reconnait les vidéos et les attouchements mais réfute avoir drogué sa belle-fille. C'est lui qui s'en défend lors de sa garde à vue sans que les enquêteurs ne lui aient posé la question. La présidente estime qu'il minimise les faits lorsqu'il lui dit qu'il n'a jamais regardé les vidéos. L'expertise psychiatrique indique qu'il est atteint d'un trouble pédophile.
"Elle m'appelait papa, j'ai dérapé. Elle mettait ses jambes sur moi, peut-être que je me suis monté la tête sur ses intentions", explique le prévenu. La procureure le fustige : "À quoi pensez vous lorsque vous faites ça, que cherchez vous ?". Il répond benoitement : "J'ai eu une pulsion sexuelle, je ne sais pas". Le parquet indique au tribunal qu'il a reconnu, lors de son expertise psychiatrique, avoir des fantasmes sur sa belle-fille depuis six mois. "Le 18 septembre, toute ma vie s'est effondrée ! Ma fille a supporté tout ça et n'a rien dit. Ce n'est pas une mèche qu'il a enlevée à ma fille, c'est beaucoup plus", explique la maman avec beaucoup de courage à la barre.
"Il y a 53 vidéos, un sextoy et aujourd'hui, aucune réponse ! "
"On aurait pu faire plus dans ce dossier", fustige Me Guillaume Motos qui représente la jeune fille. "Il y a 53 vidéos, un sextoy et aujourd'hui, aucune réponse ! Qu'est ce qu'il s'est réellement passé ? C'est une jeune fille extrêmement fragile, violentée par son père à l'âge de 2 ans qui se demande ce qu'elle a subi qu'elle ne sait pas. Ses aveux ne sont, selon moi, que la partie immergée de l'iceberg !", insiste la robe noire qui demande 10.000€ pour le préjudice subi. "C'est une bombe qui explose dans cette famille ! 53 vidéos sans équivoque, pas une ou deux !", rebondit le parquet.
"Il y a une atteinte certaine à l'intimité de cette victime vulnérable et fragile"
"C'est un dossier troublant. Il filme ses parties intimes mais il n'apporte aucune explication. Il y a une atteinte certaine à l'intimité de cette victime vulnérable et fragile. Je doute de la sincérité de ses déclarations", conclut la procureure qui requiert 30 mois de prison dont 18 mois assortis d'un sursis probatoire, son inscription au ficher des délinquants sexuel (FIJAIS) mais pas de mandat de dépôt. Pour la défense, Me Nacima Djafour reconnait "un dossier très particulier" et comprend que "cette audience puisse ne pas être satisfaisante pour toutes les parties".
"Il sait que ce qu'il a fait est affreux"
"Il sait que ce qu'il a fait est affreux, depuis, il a été hospitalisé et il est sous suivi. La choix de la comparution immédiate a sans doute empêché de comprendre ce qu'il s'est passé", plaide la défense qui demande à la présidente de ne pas prononcer de mandat de dépôt.
Reconnu coupable, Ghislain B. écope de 30 mois de prison dont 18 mois assortis d'un sursis probatoire. Il est placé sous bracelet électronique pour la partie ferme et inscrit au FIJAIS. Il devra verser 10.000€ de préjudice à la jeune victime.
Sa vie bascule et le lendemain, elle décide de déposer plainte. Sa fille lui dit alors qu'il lui a fait des choses mais qu'elle ne voulait rien dire pour ne pas "mettre la zizanie". Concernant les attouchements durant son sommeil, la jeune fille ne se souvient de rien. Ghislain B. reconnait les faits devant sa compagne, puis se jette par la fenêtre de chez eux. Il sera hospitalisé avant d'être placé en garde à vue.
Lors des investigations, un sextoy, qui n'appartient pas à la maman, est retrouvé couvert de sang. Les enquêteurs constatent également sur les vidéos que la jeune fille est dans un état "léthargique" qui interpelle. Un examen de ses cheveux montrera des traces de médicaments qui sont prescrits à sa mère.
À la barre, le prévenu reconnait les vidéos et les attouchements
La jeune fille n'a jamais pris ces médicaments, confirme la maman. À la barre, le prévenu reconnait les vidéos et les attouchements mais réfute avoir drogué sa belle-fille. C'est lui qui s'en défend lors de sa garde à vue sans que les enquêteurs ne lui aient posé la question. La présidente estime qu'il minimise les faits lorsqu'il lui dit qu'il n'a jamais regardé les vidéos. L'expertise psychiatrique indique qu'il est atteint d'un trouble pédophile.
"Elle m'appelait papa, j'ai dérapé. Elle mettait ses jambes sur moi, peut-être que je me suis monté la tête sur ses intentions", explique le prévenu. La procureure le fustige : "À quoi pensez vous lorsque vous faites ça, que cherchez vous ?". Il répond benoitement : "J'ai eu une pulsion sexuelle, je ne sais pas". Le parquet indique au tribunal qu'il a reconnu, lors de son expertise psychiatrique, avoir des fantasmes sur sa belle-fille depuis six mois. "Le 18 septembre, toute ma vie s'est effondrée ! Ma fille a supporté tout ça et n'a rien dit. Ce n'est pas une mèche qu'il a enlevée à ma fille, c'est beaucoup plus", explique la maman avec beaucoup de courage à la barre.
"Il y a 53 vidéos, un sextoy et aujourd'hui, aucune réponse ! "
"On aurait pu faire plus dans ce dossier", fustige Me Guillaume Motos qui représente la jeune fille. "Il y a 53 vidéos, un sextoy et aujourd'hui, aucune réponse ! Qu'est ce qu'il s'est réellement passé ? C'est une jeune fille extrêmement fragile, violentée par son père à l'âge de 2 ans qui se demande ce qu'elle a subi qu'elle ne sait pas. Ses aveux ne sont, selon moi, que la partie immergée de l'iceberg !", insiste la robe noire qui demande 10.000€ pour le préjudice subi. "C'est une bombe qui explose dans cette famille ! 53 vidéos sans équivoque, pas une ou deux !", rebondit le parquet.
"Il y a une atteinte certaine à l'intimité de cette victime vulnérable et fragile"
"C'est un dossier troublant. Il filme ses parties intimes mais il n'apporte aucune explication. Il y a une atteinte certaine à l'intimité de cette victime vulnérable et fragile. Je doute de la sincérité de ses déclarations", conclut la procureure qui requiert 30 mois de prison dont 18 mois assortis d'un sursis probatoire, son inscription au ficher des délinquants sexuel (FIJAIS) mais pas de mandat de dépôt. Pour la défense, Me Nacima Djafour reconnait "un dossier très particulier" et comprend que "cette audience puisse ne pas être satisfaisante pour toutes les parties".
"Il sait que ce qu'il a fait est affreux"
"Il sait que ce qu'il a fait est affreux, depuis, il a été hospitalisé et il est sous suivi. La choix de la comparution immédiate a sans doute empêché de comprendre ce qu'il s'est passé", plaide la défense qui demande à la présidente de ne pas prononcer de mandat de dépôt.
Reconnu coupable, Ghislain B. écope de 30 mois de prison dont 18 mois assortis d'un sursis probatoire. Il est placé sous bracelet électronique pour la partie ferme et inscrit au FIJAIS. Il devra verser 10.000€ de préjudice à la jeune victime.