Ce samedi au Tampon, une voiture est venue s’encastrer dans le local de la SPA du quartier de Bérive. Le conducteur de la BMW M4 était Christopher Caroupaye, le fils de Jean-Bernard Caroupaye. Le conducteur avait comme passager sa compagne.
Après un quiproquo qui nous a fait écrire dimanche matin qu’il s’agissait de « Jean-Bernard Caroupaye », nous avions eu droit au coup de fil de ce dernier pour rectifier logiquement le tir.
L’accident n’a, fort heureusement, pas causé de dommages humains mais a engendré d’importants dégâts matériels. C’est simple : le petit local de la SPA qui servait d’accueil et de refuge pour les chiots, a été pulvérisé.
Avec l’expérience des rallyes et sans doute au vu de la configuration étroite de la route, l’organisateur, l’ASA Sud, avait eu la bonne idée de demander à la SPA du Tampon de fermer le refuge au public avant le passage des compétiteurs. Un sixième sens qui a eu son utilité au vu des images de l’accident. Mais les organisateurs étaient sans doute loin d’imaginer que l’accident viendrait d’un participant de la caravane publicitaire…
Dimanche en effet, notre premier article faisait état d’un accident dans le cadre de l’ouverture de l’ES 4 « Bergerie 2 » du rallye des 1000 km. Avec plus de précisions dans le courant de la journée, nous apprenions qu’il s’agissait finalement d’une voiture promotionnelle d’une marque de voitures. Le concessionnaire LEAL, qui possède la carte BMW à La Réunion, avait en effet invité ses clients possédant de jolis bolides à promouvoir la marque sur le même parcours du rallye des 1000 km.
« L’objectif était de montrer de belles mécaniques au public. Pour cela, nous empruntions les mêmes routes déjà balisées pour le Rallye des 1000 km », explique Philippe-Alexandre Rebboah, le directeur général de LEAL Réunion. En amont de ce week-end sportif, ce n’est pourtant pas le message de mise en garde sur la prudence à adopter qui a manqué. À moins d’une semaine de la course en effet, le président de l’ASA Sud, Patrick Agathe, avait signifié aux futurs participants de la caravane d’être particulièrement attentifs aux spectateurs, dont le comportement demeure toujours surprenant.
Malgré les consignes et les mesures de sécurité maximum in situ, un gendarme ne peut en effet être posté tous les 50 mètres sur le tracé. « Il n’y avait rien à gagner mais tout à perdre. Les participants avaient été avisés qu’il n’y avait pas de chronométrage sur la caravane. Les voitures n’étaient pas munies de transpondeurs. C’était de la pure exhibition », souligne le directeur de LEAL.
Bertrand Chevallier rappelle que le chemin de la Bergerie, qui passe devant la fourrière CASUD et le refuge SPA mitoyen, est étroit et n’est pas configuré pour des pointes de vitesse, ce qui a semble-t-il été le cas au vu de ce qu’il reste du petit bâtiment. Fort heureusement ce samedi, « nous avions quitté les lieux vers 11H30, l’horaire du passage des voitures approchant. L’accident s’était produit vers 14H30 », nous détaillait hier le bénévole de la SPA.
Qui va payer la note ?
Ce lundi, la SPA a reçu un mot de l’organisateur de la course dans lequel il annonçait qu’il prendra ses responsabilités. Ce mardi, un expert est attendu sur les lieux. Interrogé sur ce point, le directeur de LEAL Réunion nous confirme que dans le cas de cet accident survenu au cours d’une sortie promotionnelle, c’est la responsabilité civile du conducteur qui est engagée puisque les conducteurs des voitures de la caravane étaient venus avec leur propre voiture. En clair, l’assureur de Christopher Caroupaye devra dédommager l’association de protection des animaux.
Alors que le président délégué de la Ligue régionale du sport automobile nous expliquait hier après-midi que le conducteur à l’origine de l’accident contre le bâtiment de la SPA, aurait tenté de reprendre le volant le lendemain des faits avec une autre voiture promo, cette information distillée sur les réseaux sociaux semble erronée selon les protagonistes que nous avons pu interroger.
24 heures plus tard malheureusement, cet accident impliquant un bolide « hors course » allait apparaître bien mineur au regard de la sortie de route qui coûtera la vie à un enfant.