Dany S. travaille aux espaces vert dans la commune de Saint-André. Le 31 janvier, à 15h20 précises, il est prêt à quitter son travail et relativement pressé puisqu'il doit pointer pour dormir à Domenjod dans le cadre d'une semi-liberté. Ce jour-là, il est, comme il le dit, "comme une cocotte-minute". Et pour cause, il s'est fait remonter les brettelles par son chef d'équipe en rapport avec la qualité de son travail. Malheureusement pour lui, un véhicule de service gêne la sortie, mais dans son état, il ne capte pas qu'il peut faire le tour. Un collègue tente de lui expliquer mais il n'entend pas car il est "dans sa bulle".
Son collègue, atteint de cécité à l'œil gauche, finit par lui dire, sans aucune animosité, de déplacer la voiture. Dany S. se dirige vers lui et, alors qu'il a la tête baissée pour remettre ses lunettes, lui assène un violent coup de casque de moto sur la tête. La victime est assommée par la violence du coup. Elle s'en sort miraculeusement avec 3 jours d'ITT, une plaie à l'arcade et un hématome à la paupière.
Dany S., toujours focalisé sur son heure de retour en geôle, part en faisant le tour. Dès son arrivée, il explique à la prison ce qu'il s'est passé. "Mon chef me fait travailler plus longtemps et à chaque fois j'arrive en retard en prison", explique-t-il au président. Est-ce une raison pour assommer avec votre casque ?", lui rétorque le magistrat.
"Il est traumatisé. Il n'ose plus sortir de chez lui"
Ce qui pose problème au tribunal, ce sont les états de service du prévenu. Pas moins de 18 mentions à son casier judiciaire entre juin 1996 et décembre 2020 dont 7 pour violences débutées en 2001. Le reste représente des vols, 9 mentions, des dégradations et des menaces de mort. "Vous êtes quelqu'un de violent monsieur ?", lance alors le président après la longue lecture de son casier. "Personnellement non", répond naturellement le prévenu. "Il est traumatisé. Il n'ose plus sortir de chez lui ni même aller au travail", assène la partie civile qui demande réparation du préjudice à hauteur de 3.000€.
"Je suis démunie face à son casier judiciaire car je ne sais pas comment lui faire comprendre qu'on ne commet pas de violences. Ça fait 20 ans qu'il commet des violences et là, il n'est même pas capable de tenir 2 mois en semi-liberté. On a de la chance qu'il n'y est que 3 jours d'ITT", fustige la procureure qui requiert 20 mois de prison et le maintien en détention.
"Il est obsédé par la nécessité de rentrer pour sa semi-liberté. À cet instant, c'est une cocotte-minute ambulante, il est incapable de se calmer. Je suis d'accord avec le parquet, rien ne justifie un tel acte", répond la défense qui plaide pour une peine "plus juste".
Le prévenu écope de 15 mois de prison avec maintien en détention. Il devra s'acquitter de 1000€ de dommages et intérêts pour la victime et risque, sans nul doute, de se faire retirer les quelques mois qu'il devait accomplir en semi-liberté.
Son collègue, atteint de cécité à l'œil gauche, finit par lui dire, sans aucune animosité, de déplacer la voiture. Dany S. se dirige vers lui et, alors qu'il a la tête baissée pour remettre ses lunettes, lui assène un violent coup de casque de moto sur la tête. La victime est assommée par la violence du coup. Elle s'en sort miraculeusement avec 3 jours d'ITT, une plaie à l'arcade et un hématome à la paupière.
Dany S., toujours focalisé sur son heure de retour en geôle, part en faisant le tour. Dès son arrivée, il explique à la prison ce qu'il s'est passé. "Mon chef me fait travailler plus longtemps et à chaque fois j'arrive en retard en prison", explique-t-il au président. Est-ce une raison pour assommer avec votre casque ?", lui rétorque le magistrat.
"Il est traumatisé. Il n'ose plus sortir de chez lui"
Ce qui pose problème au tribunal, ce sont les états de service du prévenu. Pas moins de 18 mentions à son casier judiciaire entre juin 1996 et décembre 2020 dont 7 pour violences débutées en 2001. Le reste représente des vols, 9 mentions, des dégradations et des menaces de mort. "Vous êtes quelqu'un de violent monsieur ?", lance alors le président après la longue lecture de son casier. "Personnellement non", répond naturellement le prévenu. "Il est traumatisé. Il n'ose plus sortir de chez lui ni même aller au travail", assène la partie civile qui demande réparation du préjudice à hauteur de 3.000€.
"Je suis démunie face à son casier judiciaire car je ne sais pas comment lui faire comprendre qu'on ne commet pas de violences. Ça fait 20 ans qu'il commet des violences et là, il n'est même pas capable de tenir 2 mois en semi-liberté. On a de la chance qu'il n'y est que 3 jours d'ITT", fustige la procureure qui requiert 20 mois de prison et le maintien en détention.
"Il est obsédé par la nécessité de rentrer pour sa semi-liberté. À cet instant, c'est une cocotte-minute ambulante, il est incapable de se calmer. Je suis d'accord avec le parquet, rien ne justifie un tel acte", répond la défense qui plaide pour une peine "plus juste".
Le prévenu écope de 15 mois de prison avec maintien en détention. Il devra s'acquitter de 1000€ de dommages et intérêts pour la victime et risque, sans nul doute, de se faire retirer les quelques mois qu'il devait accomplir en semi-liberté.