"Je me suis battu pour demander au ministre de modifier le volet numéro 2 du fonds de solidarité pour lequel il faut avoir au moins un salarié. Alors qu’à La Réunion, parmi les entreprises enregistrées à la Chambre de commerce et d’industrie (CCIR), il y a 29.600 entreprises qui ont 0 salarié ! Le gouvernement ferme la porte à ces entreprises-là !", explique Ibrahim Patel.
Le président de la CCIR dénonce aujourd’hui ces critères d’attribution des aides, qui pourraient avoir de lourdes conséquences sur l’économie locale.
Pour rappel, le premier volet du fonds de solidarité aux entreprises pour cette crise du covid-19 permet d’obtenir une aide maximale de 1500 euros en fonction de critères de baisse de l’activité.
Le deuxième volet, lui, cumulatif au premier, attribue une aide entre 2000 et 5000 euros pour les entreprises qui rencontrent des difficultés de trésorerie, et qui ont vu leur demande de prêt garanti par l’Etat (PGE) refusée, laissant l’entreprise sans possibilité de faire face à ses dettes à trente jours (loyers, fournisseurs, etc).
"Toutes ces petites entreprises sans salariés font vivre des familles. On ne pense pas aux petites boutiques de quartier, mais en plus de payer le loyer de leur commerce, le propriétaire doit aussi payer son loyer personnel. Or aujourd’hui, elles n’ont plus rien."
Et sans chiffre d’affaires, le président de la CCIR voit mal comment elles pourraient acheter le kit de déconfinement nécessaire pour reprendre leur activité. "On demande aux commerces de rouvrir dans une situation exceptionnelle, mais cette situation exceptionnelle a un coût".
"Si on veut vraiment aider les entreprises réunionnaises, il faut faire sauter les verrous"
Deux enquêtes ont été menées par la CCIR pour mieux comprendre où se situent les entreprises par rapport aux dispositifs d’aide et la situation économique locale.
Il en ressort que ces dispositifs sont insuffisants selon Ibrahim Patel, alors que 38% des chefs d’entreprises interrogés ne savent pas comment, ou ne pourront pas, payer leur loyer, et que 36% d’entre eux ne savent pas comment, ou ne pourront pas, payer leurs fournisseurs.
"Plus de 20.000 entreprises ne bénéficient d’aucune aide. Et comme la situation est extrêmement dégradée pour elles, elles préfèrent ne pas s’endetter en faisant appel au PGE ou au report de leurs charges sociales et fiscales."
L’enquête le montre bien: parmi les chefs d’entreprises interrogés, 60% n’ont pas demandé l’étalement ou le report de leurs échéances fiscales, et 72% n’ont pas effectué la modulation du paiement des cotisations sociales des salariés.
"Si on veut vraiment aider les entreprises réunionnaises, il faut faire sauter les verrous. Les collectivités doivent nous accorder une aide financière rapidement." en conclut la CCIR.
"Je dis aux collectivités: l’économie réunionnaise est entre vos mains"
En tant que collecteurs des taxes payées par les entreprises, Ibrahim Patel interpelle la Région, le Département, les communes et les intercommunalités pour venir en aide aux entreprises de La Réunion.
"Je dis aux collectivités: la responsabilité de l’économie réunionnaise est entre vos mains. Je demande une solidarité exceptionnelle pour la reprise du 11 mai. Car gérer les 4000 fermetures d’entreprises et les plus de 3000 personnes qui se retrouveront au chômage coûtera bien plus cher je crois."
C’est pourquoi il propose, appuyé par les résultats des enquêtes, trois solutions de relance : le versement d’une prime complémentaire pour combler la perte de chiffre d’affaires par rapport à 2019 sans avoir à endetter l’entreprise, la suppression totale de toutes les charges pour l’année 2020 et la suppression totale des loyers commerciaux pour 3 mois.
Le président de la CCIR dénonce aujourd’hui ces critères d’attribution des aides, qui pourraient avoir de lourdes conséquences sur l’économie locale.
Pour rappel, le premier volet du fonds de solidarité aux entreprises pour cette crise du covid-19 permet d’obtenir une aide maximale de 1500 euros en fonction de critères de baisse de l’activité.
Le deuxième volet, lui, cumulatif au premier, attribue une aide entre 2000 et 5000 euros pour les entreprises qui rencontrent des difficultés de trésorerie, et qui ont vu leur demande de prêt garanti par l’Etat (PGE) refusée, laissant l’entreprise sans possibilité de faire face à ses dettes à trente jours (loyers, fournisseurs, etc).
"Toutes ces petites entreprises sans salariés font vivre des familles. On ne pense pas aux petites boutiques de quartier, mais en plus de payer le loyer de leur commerce, le propriétaire doit aussi payer son loyer personnel. Or aujourd’hui, elles n’ont plus rien."
Et sans chiffre d’affaires, le président de la CCIR voit mal comment elles pourraient acheter le kit de déconfinement nécessaire pour reprendre leur activité. "On demande aux commerces de rouvrir dans une situation exceptionnelle, mais cette situation exceptionnelle a un coût".
"Si on veut vraiment aider les entreprises réunionnaises, il faut faire sauter les verrous"
Deux enquêtes ont été menées par la CCIR pour mieux comprendre où se situent les entreprises par rapport aux dispositifs d’aide et la situation économique locale.
Il en ressort que ces dispositifs sont insuffisants selon Ibrahim Patel, alors que 38% des chefs d’entreprises interrogés ne savent pas comment, ou ne pourront pas, payer leur loyer, et que 36% d’entre eux ne savent pas comment, ou ne pourront pas, payer leurs fournisseurs.
"Plus de 20.000 entreprises ne bénéficient d’aucune aide. Et comme la situation est extrêmement dégradée pour elles, elles préfèrent ne pas s’endetter en faisant appel au PGE ou au report de leurs charges sociales et fiscales."
L’enquête le montre bien: parmi les chefs d’entreprises interrogés, 60% n’ont pas demandé l’étalement ou le report de leurs échéances fiscales, et 72% n’ont pas effectué la modulation du paiement des cotisations sociales des salariés.
"Si on veut vraiment aider les entreprises réunionnaises, il faut faire sauter les verrous. Les collectivités doivent nous accorder une aide financière rapidement." en conclut la CCIR.
"Je dis aux collectivités: l’économie réunionnaise est entre vos mains"
En tant que collecteurs des taxes payées par les entreprises, Ibrahim Patel interpelle la Région, le Département, les communes et les intercommunalités pour venir en aide aux entreprises de La Réunion.
"Je dis aux collectivités: la responsabilité de l’économie réunionnaise est entre vos mains. Je demande une solidarité exceptionnelle pour la reprise du 11 mai. Car gérer les 4000 fermetures d’entreprises et les plus de 3000 personnes qui se retrouveront au chômage coûtera bien plus cher je crois."
C’est pourquoi il propose, appuyé par les résultats des enquêtes, trois solutions de relance : le versement d’une prime complémentaire pour combler la perte de chiffre d’affaires par rapport à 2019 sans avoir à endetter l’entreprise, la suppression totale de toutes les charges pour l’année 2020 et la suppression totale des loyers commerciaux pour 3 mois.