
Pierre Cornille et Ibrahim Patel
En voulant se calquer sur la métropole, la S.A.S Distel (monopole de la distribution des coupons rechargeables), sur demande de SFR, a revu le montant des marges des cartes et coupons téléphoniques à la baisse. Résultat : les revendeurs sont mécontents. Ce matin, les principaux représentants des bureaux de Tabacs-Presse se sont entretenus sur la question des marges. Retour sur le contentieux...
Le 30 décembre 2008, Pierre Cornille est prévenu par télécopie d'une baisse des marges de la grille tarifaire pour les revendeurs, applicable dès le 1er janvier 2009 sans aucune concertation.
Immédiatement, le syndicat réunionnais des Tabacs-Presse répond à la Société SAS Distel qui adresse une seconde réponse au Président du syndicat. Dans cette seconde correspondance, le gérant de Distel, Daniel Le Bihan, souligne qu'il est dans "l'obligation d'appliquer les mêmes remises que celles consenties au revendeurs de Métropole" et qu'il "étudie la possibilité d'une gratuité totale sur un numéro court accessible depuis un GSM pour le SAV".
Les revendeurs ont un certain nombre de contraintes financières à leur charge lorsqu'ils vendent des coupons ou des cartes téléphoniques :
- Temps passé à recharger et vendre un coupon
- Communications téléphoniques à leur charge lors du rechargement du terminal TPE
- Achats des bobines de papiers (50 coupons + accusés de réception)
- Chèques impayés pour les recharges élevées et non remboursement de ces derniers
Aujourd'hui, la Fédaction et le syndicat des Tabacs-Presse demande à la STDR (cartes plastiques) et à la SAS Distel (coupons papiers) l'annulation et la négociation du tarif appliqué depuis le 1er janvier. Le second point souhaité est l'harmonisation de la grille tarifaire pour tous les revendeurs. Pour Ibrahim Patel, la situation est paradoxale : "SFR veut calquer le prix des marges sur la Métropole... Pourquoi ne pas en faire de même avec les forfaits de communication et les prix ? Nous attendons un coup de pouce pour les revendeurs qui participent à la réussite économique de cette entreprise. La Poste a bien voulu revoir ses tarifs sur les commissions par rapport aux timbres. Même la Française des Jeux et Bercy travaillent actuellement dans ce sens... Pourquoi pas SFR ?"
Un mouvement de mécontentement est en train de naître dans le réseau des buralistes de la Réunion, soit 150 points de ventes. Avant la baisse des marges, la vente d'un coupon de 5 euros rapportait au commerçant 25 centimes, aujourd'hui, il ne conserve plus que 20 centimes...
Pour l'instant, Pierre Cornille et Ibrahim Patel sont dans l'attente du retrait pur et simple de cette décision. Si cela n'est pas fait d'ici huit jours, une assemblée générale extraordinaire devrait avoir lieu. Le risque de boycott pourrait alors être de mise dans tout le département...