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Economie

IEDOM: Le système bancaire en pleine mutation à La Réunion


Les établissements bancaires de La Réunion font aujourd’hui face à de multiples bouleversements. Entre des revenus qui stagnent et le développement de la concurrence en ligne, les banques de La Réunion doivent évoluer à la transformation de l’économie de l’île, comme l’indique la dernière étude de l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM).

Par - Publié le Jeudi 17 Septembre 2020 à 18:15

Les banques sont au cœur du processus d’intermédiation du crédit entre épargnants et emprunteurs et leur solidité est primordiale pour le développement économique.

Les établissements bancaires font aujourd’hui face à de multiples bouleversements. Ces évolutions nécessitent une nouvelle adaptation de leur modèle économique pour garantir leur pérennité.
 
De nouvelles sources de revenus
 
À La Réunion, les revenus des établissements bancaires stagnent depuis dix ans. En effet, le niveau très bas des taux d’intérêt compresse les marges rendant leur principale activité, le crédit, de moins en moins rentable. Le plafonnement des frais
bancaires sur la clientèle fragile, auquel les banques se sont engagées dernièrement, a réduit également le produit net bancaire en 2019.
 
Ainsi, le modèle économique des banques évolue avec la recherche de nouvelles sources de revenus, passant par la diversification des produits. La commercialisation de produits d’assurance, qui donne lieu aux versements de commissions,
apparaît notamment comme un relais de croissance de revenu.
 
Évoluer face à la concurrence des banques en ligne et néobanques
 
Parallèlement, avec la digitalisation de l’économie, le paysage concurrentiel s’élargit. Les banques traditionnelles étaient déjà concurrencées par les banques en ligne, mais la dématérialisation est aujourd’hui plus avancée avec les néobanques.
 
L’attractivité de ces dernières repose sur des pratiques tarifaires très compétitives. Face à cette concurrence, le principal défi des acteurs bancaires traditionnels est de rester le partenaire financier de référence vis-à-vis de leur client.
 
Cela implique de garder la main sur les services de paiement et de banque au quotidien, mais aussi de disposer d’un large éventail de produits et de services pour accompagner leur client à toutes les étapes de son cycle de vie.
 
Il s’agit aussi de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, d’une banque plus moderne, plus accessible, plus novatrice. Ainsi, les établissements évoluent en développant des applications mobiles et en repensant les parcours client.

Vers plus de digitalisation …
 
La pérennité des établissements bancaires face à ces bouleversements passe également par la recherche d’une meilleure efficience. Le réseau d’agences bancaires se réduit légèrement à La Réunion ces dernières années et on assiste à l’émergence de nouveaux concepts d’agences plus digitales et plus automatisées.
 
Si le digital peut permettre de réduire les coûts, cette transformation nécessite des investissements importants, notamment dans les systèmes d’information et dans la sécurisation des données. La révolution numérique touche in fine l’ensemble des métiers bancaires, permettant des processus d’automatisation de tâches. Cela peut se traduire également par la centralisation au niveau de l’hexagone d’activités de backoffice autrefois réalisées localement.
 
 … sans renoncer aux agences bancaires
 
Ces évolutions, si elles paraissent nécessaires, ne signifient pas pour autant la fin des agences bancaires. En termes de stratégie, il s’agit de s’adapter à des attentes et des profils hétérogènes. À La Réunion, à l’instar des autres départements d’outre-mer où la pauvreté est plus présente et l’illettrisme plus répandu, les banques traditionnelles ont un rôle majeur à jouer en faveur de l’inclusion bancaire.
 
Le maintien d’un contact humain et d’une certaine proximité restent des caractéristiques souhaitées par une partie de la population. Cela contribue à favoriser l’accès de populations fragiles à des services bancaires et à lutter contre l’exclusion de personnes en difficulté.
 
Depuis les origines du système bancaire réunionnais, les banques locales ont dû s’adapter aux évolutions du marché et à la transformation de l’économie de l’île. Elles sauront répondre aux enjeux de la banque de demain, pour maintenir l’existence d’un système bancaire solide au bénéfice de leur clientèle.

L'intégralité de l'étude thématique est à retrouver ici.


Charlotte Molina
Poseuse de questions qui fâchent, j’aimerais pouvoir arrêter la musique qui joue constamment dans... En savoir plus sur cet auteur


1.Posté par Jean Aimar le 18/09/2020 07:09

Cela reflète bien le système Français, la banque est avant tout à son service et ensuite au service de ses clients. Force est de constater que le niveau des agents baisse d'années en années, pas leurs salaires et avantages
En gros les banques cherchent de quoi continuer à avoir un train de vie bien supérieur à la moyenne, sauf que le public n'est plus "le couillon" de service.

Un exemple, durée pour l'obtention d'un prêt
Pour l'achat d'une maison : banque locale = 3 mois dans le meilleur des cas (il manque toujours un papier) - Banque en ligne : 1 semaine !
Pour une voiture : localement : 10 jours (si votre gestionnaire de compte n'est pas en RTT ou en vacance) - Banque en ligne : 1 jour
Cherchez l'erreur !

2.Posté par Bambino le 18/09/2020 08:28

Le travail de "digitalisation" la fini commencé depuis plus de 15 ans déjà, où les guichets i distribue plus d'argent comme avant, où i faut un rdv pour parler à un humain. Zot i peut donc pas dire que le contexte i pousse a zot à recentraliser ce que lé déjà fait.
Zot i parle des publics en exclusion: pourquoi alors contribuer davantage à cette exclusion en fermant les agences de proximité, en supprimant un certain nombre de distributeurs automatiques ?
Tout çà la, pour pousse les gens à utiliser davantage la monnaie électronique, zot cartes bancaires i piste trop bien les gens.

3.Posté par user le 18/09/2020 08:56

que les banques aillent se faire ... cuire un oeuf
on s'est compris

4.Posté par eric le 18/09/2020 17:31

je ne vais jamais a la banque, juste en ligne pour consulter.

Quand aux organismes de pret et bien c est se moquer du rayonnais avec des taux trop eleves et des frais de dossiers hors normes

5.Posté par MICHOU le 18/09/2020 18:37

Les banUes en ligne sont gratuites en metropole et vous paient meme 80e. Pour souscrire, ici il faut payer 2e/mois
Toutes les prestations plus cberes, accueil pas terrible da s ceryaines agences

6.Posté par saint Ange le 18/09/2020 20:14

Les banques en ligne appartiennent aux banques traditionnelles MDR..................
Boursorama appartient à la Société Générale

Bforbank au Crédit Agricole

Hellobank à la BNP

Etc etc.......à comprendre

7.Posté par Titi le 19/09/2020 06:35

Mieux gérer le bizness qui tourne fort pour moins de perte. La violence de la transformation va faire mal à certaines générations.

8.Posté par Justine le 19/09/2020 10:14

Pourrait-on me faire le lien avec l’article nous informant de la baisse du nombre de « gabier » ?

9.Posté par Bambino le 19/09/2020 12:37

8 Justine

Le post 1 la tout expliqué: certaines entreprises privées (tournant souvent avec des subventions publiques) i rentabilise au maximum. Qui lé perdant dans l'histoire ? A nous !

"Une baisse qui s’explique en partie par le processus de redimensionnement et de rationalisation des parcs de distributeurs menés par plusieurs établissements bancaires, qui ont restructuré voire fermé certaines de leurs agences, comme l’indique le rapport de l’Institut d’émissions des départements d’outre-mer (IEDOM)." :
https://www.zinfos974.com/Les-gabiers-de-moins-en-moins-nombreux-a-La-Reunion_a160095.html

Néna bien une cohérence, une causalité explicite entre les deux articles.

10.Posté par BEN VOYONS le 19/09/2020 18:01

CELA SERT A QUOI UNE BANQUE TRADITIONNELLE ?
LE SYSTEME EST OBSOLETE. ELLES SONT CHERES, INCOMPETENTES, LENTES A LA DETENTE, ET NE S'INTERESSENT PAS A LEURS CLIENTS...POUR FAIRE DU COMMERCE IL FAUT DONNER ENVIE.
PAS DE LA PUB...

11.Posté par HOARAU PAYET FONTAINE le 05/10/2020 20:43

Les banques sont des entreprises privées, des sociétés capitalistes qui réclament des dividendes pour leurs actionnaires.
Il leur faut du profit et les banques les plus faibles seront les proies des plus puissantes.

Les banques créent de l'argent à partir de rien (simple écriture comptable) et perçoivent en contrepartie (de rien) des intérêts ponctionnés sur les emprunteurs... Et il faudrait que les citoyens et clients les plaignent ?

Ce sont les banques qui décident de l'affectation de l'argent versés par les contribuables et les citoyens, lesquels doivent financer les dettes sans cesse croissantes de leurs pays qui s'endettent sur les marchés financiers ; le tout, sans aucun contrôle politique. (la main qui donne est au dessus de celle qui reçoit) : le pouvoir économique (business) prime le pouvoir politique (la volonté du peuple) et asservit la population par la dette.

Vous n'arrivez plus à emprunter ? Simplement parce que les banques décident de votre avenir à votre place et vous transforme en esclave. ("paye ta dette")

Les citoyens qui financent les banques n'ont aucun droit de contrôle et de direction sur l'affectation des sommes qu'ils versent. La ploutocratie fonctionne à fond...

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