Si les résultats sont à relativiser puisqu’ils se fondent sur des contrôles non proportionnels au nombre d’établissements (et les DOM-TOM font partie des régions les moins contrôlées), ils ont tout de même de quoi couper l’appétit. Car à La Réunion, entre décembre 2018 et décembre 2019, ce sont pas moins de 27,3% des établissements qui ont reçu la note « à améliorer » ou « à corriger de manière urgente ». Bien loin devant la moyenne qui s’établit à 6%. Suivent la Guyane, la Guadeloupe et Mayotte.
Dans le détail, sur notre île, 19,9% sont jugés très « satisfaisants » et 52,8% « satisfaisants ». Mais 22,2% « à améliorer « et 5,1% « à corriger de manière urgente ». Inquiétant quand on sait que cette dernière notation est attribuée aux établissements présentant « des non-conformités susceptibles de mettre en danger la santé du consommateur et pour lesquels l’autorité administrative ordonne la fermeture administrative, le retrait, ou la suspension de l’agrément sanitaire ». Ce dernier chiffre grimpe à 10,2% si l’on considère les seuls restaurants.
L’affichage encore non obligatoire
Pour les métiers de bouche (traiteurs, bouchers, boulangers, poissonniers, fromagers) et pour les régions avec suffisamment de contrôles, ce sont les DOM TOM (tous confondus), le Centre Val de Loire, l’Ile de France et la région PACA qui obtiennent les plus mauvaises notations (par rapport aux notes de tous les établissements de ce type).
Pour la restauration collective, les DOM TOM sont également dans les régions les moins bien évaluées (13,3% d’établissements avec des notes « À corriger » ou « À améliorer » contre 4,9% pour l’ensemble des structures de restauration collectives). Même tendance dans les commerces généralistes (18,8% de mal notés). Par contre sur les 18 boulangeries-pâtisseries contrôlées en outremer, toutes ont obtenu des résultats « satisfaisants » ou « très satisfaisants ».
Parce que comparaison n’est pas raison, pour plus de pertinence de ses classements, la CLCV recommande de « mieux organiser les contrôles et d’adapter leur nombre à la répartition des établissements sur le territoire ». Et pour plus de transparence, l’association revendique l’affichage obligatoire des résultats dans les locaux ou les vitrines. De quoi permettre aux consommateurs de rebrousser chemin en cas de cauchemar en cuisine.