Saisi par des médecins libéraux souhaitant pouvoir prescrire de la choroquine pour soigner leurs patients atteints du coronavirus, le Conseil d’Etat a tranché ce samedi dans le sens du gouvernement.
"Il résulte de l’instruction que les études à ce jour disponibles souffrent d’insuffisances méthodologiques. En particulier, l’étude observationnelle menée à l’institut hospitalo-universitaire de Marseille, qui a permis de constater une diminution ou une disparition de la charge virale pour treize patients après six jours de traitement, portait sur vingt-six patients, dont six n'ont pas été analysés – trois ayant été admis en réanimation, un étant décédé et deux ayant arrêté le traitement dont un en raison d’effets indésirables – et ne comportait pas de groupe témoin comparable. L’existence d’une différence significative n’a pas été confirmée par les résultats, très récemment diffusés, d’une autre étude, réalisée en Chine du 6 au 25 février 2020 et portant sur trente patients hospitalisés présentant une forme modérée de la maladie, qui relève que treize des quinze patients auxquels étaient administrés de l’hydroxychloroquine avaient une charge virale négative au septième jour, pour quatorze des quinze patients du groupe témoin. En outre, ces études ne permettent pas de conclure à l'efficacité clinique de l’hydroxychloroquine", indique le Conseil d'Etat en motivant sa décision.
Le texte publié par le Premier ministre il y a deux jours autorise l’utilisation de cette molécule uniquement au sein d’un établissement de santé sur des patients atteints du coronavirus, ou alors prescrite par des médecins spécialistes dans le cadre de pathologies spécifiques.
Mais plusieurs virologistes de renom tel que Pierre Tambourin, plaident pour une utilisation immédiate et très large de ce médicament.
Le désormais célèbre professeur Didier Raoult, qui mène déjà des essais cliniques sur l’efficacité de l’hydrochloroquine contre le coronavirus, appelle depuis le début de l’épidémie à l’utilisation massive de cette molécule sur tous les patients infectés.
Ses publications continuent de faire l’objet de controverses très médiatisées alors que beaucoup ne comprennent pas que ses résultats encourageants ne soient pris en compte rapidement par les autorités.
Les résultats de Discovery sont très attendus
Alors qu’aucun traitement n’est à ce jour connu pour soigner les patients atteints du covid-19, une étude chinoise publiée au début du mois de mars 2020 a documenté l’activité in vitro de l’hydroxychloroquine sur le virus qui en est responsable. Une recherche a ensuite été conduite, du 5 au 16 mars 2020, par une équipe de l’institut hospitalo-universitaire de Marseille en utilisant l’hydroxychloroquine en association avec un antibiotique, l’azithromycine, chez vingt-six patients, dont les auteurs déduisent que le traitement par hydroxychloroquine est associé à une réduction ou une disparition de la charge virale chez des patients atteints du covid 19 et que cet effet est renforcé par l’azithromycine.
Le 22 mars 2020 a été lancé un essai clinique européen « Discovery » pour tester l’efficacité et la sécurité de cinq molécules, dont l’hydroxychloroquine, dans le traitement du covid-19, incluant 3 200 patients européens, dont au moins 800 patients français hospitalisés pour une infection due au covid-19, inclus à compter du 24 mars, les premiers résultats étant attendus quinze jours après le démarrage de l’essai.
"Il résulte de l’instruction que les études à ce jour disponibles souffrent d’insuffisances méthodologiques. En particulier, l’étude observationnelle menée à l’institut hospitalo-universitaire de Marseille, qui a permis de constater une diminution ou une disparition de la charge virale pour treize patients après six jours de traitement, portait sur vingt-six patients, dont six n'ont pas été analysés – trois ayant été admis en réanimation, un étant décédé et deux ayant arrêté le traitement dont un en raison d’effets indésirables – et ne comportait pas de groupe témoin comparable. L’existence d’une différence significative n’a pas été confirmée par les résultats, très récemment diffusés, d’une autre étude, réalisée en Chine du 6 au 25 février 2020 et portant sur trente patients hospitalisés présentant une forme modérée de la maladie, qui relève que treize des quinze patients auxquels étaient administrés de l’hydroxychloroquine avaient une charge virale négative au septième jour, pour quatorze des quinze patients du groupe témoin. En outre, ces études ne permettent pas de conclure à l'efficacité clinique de l’hydroxychloroquine", indique le Conseil d'Etat en motivant sa décision.
Le texte publié par le Premier ministre il y a deux jours autorise l’utilisation de cette molécule uniquement au sein d’un établissement de santé sur des patients atteints du coronavirus, ou alors prescrite par des médecins spécialistes dans le cadre de pathologies spécifiques.
Mais plusieurs virologistes de renom tel que Pierre Tambourin, plaident pour une utilisation immédiate et très large de ce médicament.
Le désormais célèbre professeur Didier Raoult, qui mène déjà des essais cliniques sur l’efficacité de l’hydrochloroquine contre le coronavirus, appelle depuis le début de l’épidémie à l’utilisation massive de cette molécule sur tous les patients infectés.
Ses publications continuent de faire l’objet de controverses très médiatisées alors que beaucoup ne comprennent pas que ses résultats encourageants ne soient pris en compte rapidement par les autorités.
Les résultats de Discovery sont très attendus
Alors qu’aucun traitement n’est à ce jour connu pour soigner les patients atteints du covid-19, une étude chinoise publiée au début du mois de mars 2020 a documenté l’activité in vitro de l’hydroxychloroquine sur le virus qui en est responsable. Une recherche a ensuite été conduite, du 5 au 16 mars 2020, par une équipe de l’institut hospitalo-universitaire de Marseille en utilisant l’hydroxychloroquine en association avec un antibiotique, l’azithromycine, chez vingt-six patients, dont les auteurs déduisent que le traitement par hydroxychloroquine est associé à une réduction ou une disparition de la charge virale chez des patients atteints du covid 19 et que cet effet est renforcé par l’azithromycine.
Le 22 mars 2020 a été lancé un essai clinique européen « Discovery » pour tester l’efficacité et la sécurité de cinq molécules, dont l’hydroxychloroquine, dans le traitement du covid-19, incluant 3 200 patients européens, dont au moins 800 patients français hospitalisés pour une infection due au covid-19, inclus à compter du 24 mars, les premiers résultats étant attendus quinze jours après le démarrage de l’essai.