Quelle place accordez-vous à la création d’une école de musique intercommunale dans l’Ouest ?
L’école intercommunale de musique est un sujet éminnement important pour les 5 communes du TCO si l’on veut que l’enseignement de cet art qu’est la musique se fasse sur le territoire. Nous, à Saint-Paul, on a fait des efforts énormes puisque nous avons acheté des instruments de musique et nous avons 350 enfants qui ont fait de l’initiation. On en a 400 sur liste d’attente et l’on a vraiment besoin que cette école soit mise sur les rails, d’autant que cette école va permettre de créer, d’apprendre, et que nous ne sommes pas, au stade de l’école, à être des consommateurs de musique. On a besoin que le jeune Réunionnais, la jeune Réunionnaise crée. Il y a des compétences, il y a des talents et ces talents, il faut les encourager. On le sait, dans certains pays comme le [Venezuela, il y a eu des expériences extraordinaires]urlblank:http://blogs.rue89.com/droles-de-gammes/2009/10/22/venezuela-un-sistema-et-toute-la-jeunesse-seprend-de-classique qui ont été menées. Dans une île où l’on aime la musique, où l’on aime danser, on doit apprendre à être des acteurs et pas seulement des consommateurs de musique.
Le projet d’école intercommunale en est à quel stade ?
Il en est à un stade où il faut tout recommencer. Je viens d’apprendre que le directeur de l’école intercommunale de musique qui était pressenti a abandonné. Je ne sais d’ailleurs pas pourquoi, parce que cette personne était venue me voir pour me demander si j’avalisais sa candidature. C’est quelqu’un de compétent. Il n’y avait aucun obstacle par rapport à sa candidature. Mais il faut recommencer. Il faut trouver une personne qui ait cette capacité, cette sensibilité à diriger une école intercommunale de musique.
Vous donnez l’impression de vouloir opposer ce projet à celui de salle de concert Zénith ?
Nous, on n’a aucun grief contre le projet Zénith, à condition que nos financements suivent, que l’Etat via le ministère de la Culture apporte sa contribution, que la Région apporte sa contribution. Nous ne voulons pas que ça soit le contribuable du TCO qui passe à la caisse et nous ne voulons pas mettre en difficultés les finances du TCO pour le futur. A part ça, s’il y a les financements conséquents : pourquoi pas ? Mais s’il n’y a pas de financement, il est inutile de faire croire aux entreprises du bâtiment que l’on pourra sortir ce projet. Et on n’a pas vraiment, jusqu’à aujourd’hui, jugé de son utilité extraordinaire parce que l’utilité extraordinaire, pour nous, c’est l’école intercommunale de musique.