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Hôtels réquisitionnés: La question de la rétribution fait grincer des dents

La question de la rétribution des hôtels réquisitionnés pour accueillir les voyageurs placés en quatorzaine fait grincer des dents. À l’échelle nationale, des accords-cadres ont été signés entre l’UMIH (union des métiers et des industries hôtelières), le GNC (groupement national des chaînes hôtelières) et le ministère des Solidarités et des relations avec les collectivités territoriales. Ceux-ci […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 02 avril 2020 à 17H56
La question de la rétribution des hôtels réquisitionnés pour accueillir les voyageurs placés en quatorzaine fait grincer des dents. À l’échelle nationale, des accords-cadres ont été signés entre l’UMIH (union des métiers et des industries hôtelières), le GNC (groupement national des chaînes hôtelières) et le ministère des Solidarités et des relations avec les collectivités territoriales. Ceux-ci prévoient le versement d’une somme forfaitaire par chambre et par nuitée (entre 30 et 75 selon la classe de l’établissement, avec une majoration en cas d’occupation de la chambre par plusieurs personnes).

À La Réunion, des arrêtés ont été pris pour fixer la rétribution des établissements réquisitionnés pour les voyageurs sur la base du code de la défense, lequel prévoit des indemnités tenant compte « seulement de la perte effective, c’est-à-dire matérielle, directe et certaine imposée au prestataire » (article R.2234-1 du code de la défense).

De quoi faire réagir l’UMIH Réunion. « Je suis un peu remonté parce que de manière unilatérale, les services de l’État décident de sortir du cadre qu’on s’était fixé mutuellement », déplore Patrick Serveaux, pour qui le cas particulier de l’accueil des voyageurs devrait être régi par les accords signés entre l’UMIH, le GNC et l’État. D’autant plus que l’UMIH nationale a indiqué à ses adhérents que ces accords « permettent à l’hôtelier de demander à modifier la réquisition aux conditions de la charte ».

Alors que les hôteliers accusent de sévères pertes d’exploitation, Patrick Serveaux s’agace : « On va devoir présenter les factures d’eau, d’électricité, etc. À la fin il va falloir aller négocier le bout de gras avec la préfecture ».  S’interrogeant sur la légalité de l’utilisation du code de la défense, il envisage de déposer un recours contre ces arrêtés devant le tribunal administratif. 

 

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