À La Réunion, des arrêtés ont été pris pour fixer la rétribution des établissements réquisitionnés pour les voyageurs sur la base du code de la défense, lequel prévoit des indemnités tenant compte « seulement de la perte effective, c’est-à-dire matérielle, directe et certaine imposée au prestataire » (article R.2234-1 du code de la défense).
De quoi faire réagir l’UMIH Réunion. « Je suis un peu remonté parce que de manière unilatérale, les services de l’État décident de sortir du cadre qu’on s’était fixé mutuellement », déplore Patrick Serveaux, pour qui le cas particulier de l’accueil des voyageurs devrait être régi par les accords signés entre l’UMIH, le GNC et l’État. D’autant plus que l’UMIH nationale a indiqué à ses adhérents que ces accords « permettent à l’hôtelier de demander à modifier la réquisition aux conditions de la charte ».
Alors que les hôteliers accusent de sévères pertes d’exploitation, Patrick Serveaux s’agace : « On va devoir présenter les factures d’eau, d’électricité, etc. À la fin il va falloir aller négocier le bout de gras avec la préfecture ». S’interrogeant sur la légalité de l’utilisation du code de la défense, il envisage de déposer un recours contre ces arrêtés devant le tribunal administratif.