Les élections professionnelles approchent et tous les coups sont permis.
Ce matin, une intersyndicale des personnels hospitaliers composée de la CFTC, de FO et de l’UNSA avait appelé à manifester demain matin à l’occasion de l’arrivée de la ministre des Outremers Annick Girardin. Et elle annonçait au passage qu’elle engageait un recours devant le conseil d’Etat contre l’arrêté supprimant l’indexation de vie chère des fonctionnaires de la fonction hospitalière.
Le communiqué -sous forme de tract- aurait pu s’en tenir là. Mais campagne électorale oblige, les trois syndicats n’ont pu s’empêcher de donner un coup de patte au 4ème, la CFDT, qui a elle choisi la voie d’une multitude de recours individuels regroupés au sein d’une action collective.
Bien évidemment, Expédit Lock Fat, le secrétaire de la CFDT, ne pouvait laisser passer une telle attaque perfide et il a répondu en fin de soirée, lui aussi via un communiqué.
Selon lui, les trois autres syndicats n’ont qu’un objectif en tête : sauver la tête du directeur, quitte à faire courir de fausses rumeurs quant à un retrait de l’arrêté.
Et effectivement, comme l’avait immédiatement déclaré la CFDT, « l’application du décret n’est pas reportée au 1er janvier 2019, contrairement aux informations qui circulent encore aujourd’hui sur un média« , à savoir Réunion 1ère.
Et la CFDT révèle qu’avec son avocat Alain Antoine, elle monte « les dossiers juridiques avec des arguments clairs et parfaitement énoncés. A ce jour, plus de 250 dossiers de personnels hospitaliers sont prévus pour une action juridique collective contre les conséquences de ce décret. Et ce n’est que le début ! »
« Parce que c’est chaque hospitalier qui va être impacté directement sur sa fiche de paye, dans sa carrière, la CFDT a choisi de les accompagner un à un dans un même combat pour se défendre, c’est moins médiatique, c’est un combat de fond, devant les tribunaux, sans tambours ni fumée mais avec sérieux et persévérance« , conclut Expédit Lock Fat.