« Ce sont toujours des moments d’audience difficiles » avouait la procureure Charlène Delmoitie ce mardi devant le tribunal correctionnel de Champ-Fleuri. Les homicides involontaires dus souvent à des accidents de la route sont un drame pour toutes les personnes concernées. D’autant plus lorsqu’il n’y a ni vitesse ni alcool… peut-être une imprudence. Mais ces erreurs sont humaines. « Il s’agit d’un homicide involontaire simple où il n’y a rien à reprocher, ajoute-t-elle, c’est une erreur qui peut arriver à n’importe quel conducteur ».
C’est arrivé à A.T, 61 ans le 5 avril dernier alors qu’elle rentrait de ses courses au marché. Alors qu’elle décide de faire demi-tour devant une entrée de parking rue 8 Mars au Port, elle percute une dame. Si c’est en avançant qu’elle la renverse, elle assure ne pas l’avoir vue. La jambe gauche de la victime est coincée sous le véhicule. Un passant conseille à la conductrice de reculer pour la libérer. La dame, grièvement blessée à la jambe et à la tête, sera hospitalisée, mais décédera deux semaines plus tard.
C’est avec émotion que A.T, au casier vierge, toujours avec 12 points sur son permis, tente d’expliquer ce qu’il s’est passé. Au vu de la gravité des conséquences, la procureure se voit obligée de requérir une peine : 9 mois de prison avec sursis et la suspension de son permis pendant 6 mois. Le tribunal suivra les réquisitions de la procureure.