Rien ne va plus chez Homia Construction. Les salariés sont en grève depuis 3 semaines mais perdent patience et passent à la vitesse supérieure en médiatisant leur action.
Ils livrent sur la place publique la liste des griefs qu’ils reprochent à leur direction. 45 salariés n’ont pas été payés depuis le mois de juin selon les personnes mobilisées sur le piquet de grève. Elles signalent également d’autres dysfonctionnements au sein de leur structure, comme « l’absence d’assurance pour les véhicules de service, le manque de matériel pour honorer les chantiers des clients, quand ce ne sont pas les chantiers qui sont laissés à l’abandon. Et la liste s’avère encore bien longue… », laisse deviner le collectif de salariés.
Une cliente d’Homia s’est jointe au mouvement. En août 2017, elle pensait faire une « bonne affaire » en choisissant sur catalogue sa future maison.
« De belles promesses la conforte dans son choix : construction rapide sous 3 mois, solidité des matériaux, nouvelle méthode « flex house » testée et approuvée en Italie et dans d’autres pays,… Des arguments bien rodés par leurs équipes commerciales », admettent aujourd’hui les salariés grévistes.
Pourtant, « les mois passent et c’est un chantier fantôme.. aucun ouvrier, aucun camion », n’entamera la construction promise alors que dans le même temps, le constructeur lui a demandé de procéder au premier virement d’une somme de 42000 euros pour que les ouvriers puissent attaquer le chantier. La cliente a entamé, depuis hier matin, aux côtés des salariés, une grève de la faim au siège d’Homia au Tampon Trois Mares.