A l’impossible nul n’est tenu mais tout fini par arriver. Au moment où plus personne n’y croyait. Ce président terne, peu séduisant avec son perpétuel air de chien battu, son discours atone et son entrain proche de celui d’une oraison funèbre, reprend des couleurs.
Voilà que François Hollande se met à parler en faveur de la Grèce maintenant ? Ce qui veut automatiquement dire qu’il affronte bille en tête la redoutable chancelière de Berlin, celle-là même qui rêve de faire marcher l’Europe au pas de l’oie et de la Banque centrale européenne ; cette sinistre BCE qui n’est qu’une filiale du FMI et de la redoutable Christine Lagarde, une des femmes les plus puissantes du monde. Une des plus riches aussi, qui ne jure que par l’ultralibéralisme et une mondialisation à outrance qui nous a menés là où nous sommes : au fond de trou !
Cela signifie-t-il que François Hollande aurait enfin admis que l’Europe ultralibérale a montré ses limites et décidé de partir en guerre contre ?
C’est là qu’il se démarquerait vraiment de son ludion de prédécesseur qui avait suivi l’Angela dans les moindres recoins de son cerveau reptilien. L’agité du bocal copain comme cochon avec la draculesque Lagarde.
Il est un autre domaine où Hollande montre qu’il en a un peu plus qu’on ne le pensait dans la culotte, l’action militaire résolue contre le terrorisme en Afrique. Jusqu’ici, la France est en effet le premier pays à s’être engagé résolument contre Boko Haram et ses avatars nord-africains. Donnant l’exemple à deux pays d’Afrique noire enfin partis en guerre contre les ignominieux islamistes tueurs de femmes et d’enfants.
Et la France obtient des résultats sur le terrain qui prouvent qu’il n’est pas venu le temps de se résigner contre l’inhumain.
Le petit Sarko, lui, avait plutôt obtenu le résultat inverse avec ses revirements incessants. Après avoir piqué le pognon de Kadhafi, il l’a fait exploser à coups de Rafale. Résultat des courses, après l’assassinat du dictateur fou, la Libye est devenu un foyer d’infection islamiste, un territoire phagocyté par des factions rebelles où les terroristes ont la plus belle part et peuvent s’entraîner à l’aise avant d’aller expérimenter leur toute neuve science de l’extermination en Tunisie voisine.
Hollande soigne peut-être son image (qui en a bien besoin) avec cette politique de force que l’on ne peut qu’approuver. Soit ! Mais ça rentre dans la lignée des mesures indispensables et nécessaires si l’on veut commencer enfin à se débarrasser des islamistes. Ils sont déjà en train de se métastaser au Proche-Orient où les Américains se livrent à des frappes aériennes uniquement : depuis le Vietnam, il est mal venu d’envoyer de petits GI’s payés pour ça se faite tirer dessus à l’étranger. A se demander pourquoi ils subissent une telle formation, de haut niveau pourtant.
Je ne sais pas si cela sera suffisant à Hollande pour se faire réélire. Est-ce d’ailleurs souhaitable ? Je n’en suis même pas sûr.
Mais il l’a fait. Rendons-lui au moins ça qu’il semble être plus courageux que bien d’autres et bien plus que nous ne l’en pensions capable.
Jules Bénard