C’est une première historique pour le droit des femmes en Iran. Pour la première fois depuis 40 ans, 3 500 femmes iraniennes ont assisté, jeudi 10 octobre, dans les tribunes du stade de Téhéran, au match de football comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde 2022 au Qatar, à la rencontre Iran-Cambodge.
Pour rappel, après la révolution islamique de 1979, les femmes Iraniennes s’étaient vu interdire l’accès aux stades pour les rencontres sportives, officiellement pour les protéger de la grossièreté masculine. 40 ans plus tard, devant les télés du monde entier, elles ont enfin pu supporter l’équipe nationale d’Iran.
Une avancée qui s’est traduit par des sacrifices et des drames. C’est le cas de Sahar Khodayari, une supportrice surnommée « blue girl » en raison de la couleur du maillot de son équipe préférée, qui, pour pouvoir assister à un match, s’était déguisée en homme. Risquant une peine de 6 mois de prison, elle s’était immolée par le feu devant le parvis du tribunal. Elle succombait à ses blessures le 9 septembre dernier.
Si l’Iran a remporté la rencontre sur le score de 14-0, c’est surtout la victoire de toutes les femmes iraniennes qu’il convient de saluer.