L’Agence France Presse, en publiant le 28 avril dernier la photo de Dominique Strauss Kahn et d’Anne Sinclair s’apprêtant à prendre place dans une magnifique Porsche Panamera noire, ne pensait sûrement pas qu’elle allait être à l’origine d’un des plus importants buzz de la pré-campagne des présidentielles.
C’était l’occasion, pour ceux qui craignent une candidature de l’actuel patron du FMI, de démolir son image et de laisser transparaitre, en filigrane, l’idée que DSK est l’ami des riches. Et qu’il ne peut donc prétendre être un candidat socialiste et le représentant des plus défavorisés.
Un peu à l’image de la campagne médiatique qui avait suivi la soirée de Nicolas Sarkozy au Fouquet’s le soir de l’élection présidentielle, ou le séjour qui avait suivi sur le yacht de Vincent Bolloré. Sauf que, cette fois, la Porsche appartenait à un cadre du groupe d’Arnaud Lagardère…
Ce n’est pas le fait qu’un homme politique roule dans une voiture à plus de 100,000 euros qui pose problème, pas plus que les goûts de luxe d’un président bling-bling. Surtout s’ils l’ont achetée avec de l’argent honnêtement gagné… Non, ce qui est choquant, c’est que ce sont les mêmes personnes qui se posent en donneurs de leçons, et qui viennent ensuite se poser en défenseurs des plus pauvres et des plus déshérités.
Mais on connait aussi ça à la Réunion. N’avait-on pas vu, il y a une vingtaine d’années, un élu appartenant aujourd’hui à la Droite sociale (un joli sigle, n’est-il pas?) être lui aussi un accro de Porsche? Tout comme d’ailleurs l’actuel maire d’une commune de l’Ouest…
