
Le président de la Chambre d'agriculture invite les consommateurs réunionnais à faire la différence entre agriculteurs péi et importateurs
"Ne stigmatisons pas nos producteurs !
La Chambre d’agriculture de La Réunion a un regard quotidien sur chaque filière de production végétale et tient à informer au mieux les consommateurs sur la réalité des prix pratiqués sur certaines catégories de fruits et de légumes.
Depuis plusieurs jours, les attaques ciblées et infondées en direction de nos productrices et producteurs se multiplient ça et là. Une situation particulièrement inadmissible surtout lorsque ces attaques sont en total décalage avec la réalité du terrain.
L’exemple le plus concret concerne certains prix actuellement fixés en matière d'oignons sur le territoire. Des oignons dont on rappelle qu’ils sont importés à 90% en provenance de Madagascar, de Chine et d’Inde et sur lesquels les agriculteurs réunionnais n’ont aucune responsabilité. Dans ces pays, les productions d’oignons mais aussi d’ail sont en retard en raison de problèmes climatiques majeurs mais aussi du Covid-19 qui a occasionné un ralentissement des échanges.
A La Réunion, les importations d’oignons représentent 8.000 tonnes et 8 millions d'euros contre 800 tonnes produites localement. Ces oignons d’importation sont négociés à 0,35 centimes d’euros le kilo au départ du pays d’origine alors que nos producteurs d’oignons péi ne peuvent pas s’en sortir avec un prix inférieur à 1 euro 50 du kilo au regard, par exemple, du coût de main d'oeuvre.
Dans ce contexte, certains revendeurs n’hésitent pas à spéculer et faire gonfler les prix parfois de manière totalement abusive. Cela occasionne des attaques multiples contre les producteurs locaux qui doivent par ailleurs composer avec des volumes massifs d’importation en pleine période de production locale. Cela démontre une volonté directe ou indirecte de freiner le développement de la filière réunionnaise qui, nous tenons à le rappeler, avait proposé il y a une quinzaine d'années un oignon péi de variété « Rose Bourbon » qui avait été vivement critiqué localement, notamment, pour sa trop grande taille.
Lorsque la production d’oignons et d’ail péï bat son plein, c’est au même moment que les prix pratiqués sur les importations deviennent étonnamment promotionnels, ce qui interpelle sur la volonté de ne pas valoriser les productions péï.
La Chambre d’agriculture ne laissera pas les fausses informations et les amalgames se multiplier dans un contexte déjà sensible et encore moins nos producteurs être stigmatisés sur des productions importées à l’image des carottes, pommes de terre ou autres produits issus de l'extérieur. Et nous ne parlons pas ici des amalgames entre marchés forains et les nouveaux marchés de producteurs à effectif réduit.
La relance de la production locale passe par une augmentation de la production par la réduction des coûts grâce à la mécanisation et le développement du stockage pour réguler l'offre au moins sur les 4 premiers mois de l'année.
Un plan de relance est actuellement en cours d’élaboration par les producteurs et les équipes de la Chambre d'Agriculture.
Les consommateurs ne doivent pas être dupés et se tromper de cibles. Les producteurs d'oignons et d'ail pays font tout ce qu'ils peuvent pour exister et faire en sorte qu'il y ait toujours une production locale. Ils ne sont en rien responsables de ces abus et ils appellent les consommateurs à continuer à faire vivre la production locale."
La Chambre d’agriculture de La Réunion a un regard quotidien sur chaque filière de production végétale et tient à informer au mieux les consommateurs sur la réalité des prix pratiqués sur certaines catégories de fruits et de légumes.
Depuis plusieurs jours, les attaques ciblées et infondées en direction de nos productrices et producteurs se multiplient ça et là. Une situation particulièrement inadmissible surtout lorsque ces attaques sont en total décalage avec la réalité du terrain.
L’exemple le plus concret concerne certains prix actuellement fixés en matière d'oignons sur le territoire. Des oignons dont on rappelle qu’ils sont importés à 90% en provenance de Madagascar, de Chine et d’Inde et sur lesquels les agriculteurs réunionnais n’ont aucune responsabilité. Dans ces pays, les productions d’oignons mais aussi d’ail sont en retard en raison de problèmes climatiques majeurs mais aussi du Covid-19 qui a occasionné un ralentissement des échanges.
A La Réunion, les importations d’oignons représentent 8.000 tonnes et 8 millions d'euros contre 800 tonnes produites localement. Ces oignons d’importation sont négociés à 0,35 centimes d’euros le kilo au départ du pays d’origine alors que nos producteurs d’oignons péi ne peuvent pas s’en sortir avec un prix inférieur à 1 euro 50 du kilo au regard, par exemple, du coût de main d'oeuvre.
Dans ce contexte, certains revendeurs n’hésitent pas à spéculer et faire gonfler les prix parfois de manière totalement abusive. Cela occasionne des attaques multiples contre les producteurs locaux qui doivent par ailleurs composer avec des volumes massifs d’importation en pleine période de production locale. Cela démontre une volonté directe ou indirecte de freiner le développement de la filière réunionnaise qui, nous tenons à le rappeler, avait proposé il y a une quinzaine d'années un oignon péi de variété « Rose Bourbon » qui avait été vivement critiqué localement, notamment, pour sa trop grande taille.
Lorsque la production d’oignons et d’ail péï bat son plein, c’est au même moment que les prix pratiqués sur les importations deviennent étonnamment promotionnels, ce qui interpelle sur la volonté de ne pas valoriser les productions péï.
La Chambre d’agriculture ne laissera pas les fausses informations et les amalgames se multiplier dans un contexte déjà sensible et encore moins nos producteurs être stigmatisés sur des productions importées à l’image des carottes, pommes de terre ou autres produits issus de l'extérieur. Et nous ne parlons pas ici des amalgames entre marchés forains et les nouveaux marchés de producteurs à effectif réduit.
La relance de la production locale passe par une augmentation de la production par la réduction des coûts grâce à la mécanisation et le développement du stockage pour réguler l'offre au moins sur les 4 premiers mois de l'année.
Un plan de relance est actuellement en cours d’élaboration par les producteurs et les équipes de la Chambre d'Agriculture.
Les consommateurs ne doivent pas être dupés et se tromper de cibles. Les producteurs d'oignons et d'ail pays font tout ce qu'ils peuvent pour exister et faire en sorte qu'il y ait toujours une production locale. Ils ne sont en rien responsables de ces abus et ils appellent les consommateurs à continuer à faire vivre la production locale."