Comme nous vous l’annoncions en exclusivité sur Zinfos le 9 février dernier, Air France et ses concurrents Air Austral et Corsair ont profité du début d’année [pour augmenter leurs tarifs en classe économique au départ de La Réunion]urlblank:http://www.zinfos974.com/Augmentation-du-prix-des-billets-en-classe-eco-chez-Air-France-Corsair-et-Air-Austral_a97348.html . Hier, à l’Assemblée nationale, Thierry Robert a interpellé Emmanuel Macron à ce sujet. Le ministre de l’Économie est allé dans le sens du député réunionnais et a assuré que le gouvernement allait demander des « clarifications » aux trois compagnies.
Pour Thierry Robert, il est particulièrement troublant que les trois compagnies aient « récemment décidé, de manière quasi simultanée, d’augmenter leurs tarifs sur la liaison ». Des décisions qui « invitent à s’interroger sur l’entente entre ces compagnies afin de maintenir un certain niveau de prix au détriment des voyageurs » : « Personnellement, j’ai du mal à croire aux coïncidences. D’autant plus que dans le même temps, d’autres grandes compagnies annoncent des baisses de prix de l’ordre de 15 % ! », s’est indigné le député-maire de Saint-Leu.
Sur la surcharge carburant, Thierry Robert a également marqué son incompréhension. S’il reconnaît que cette surcharge était justifiée alors que le cours du pétrole montait en flèche, il déplore que « le maintien de cette surcharge carburant à son niveau le plus haut est inacceptable », au moment même où « les stocks achetés au plus haut sont épuisés ».
« Une forme d’entente »
Sur ce point, Emmanuel Macron rejoint Thierry Robert. « Les comportements que nous avons observés, les comportements que vous dénoncez, indépendamment de cette surcharge carburant, ne sont pas satisfaisants et semblent indiquer qu’il existe une forme d’entente ».
Le ministre de l’Économie va plus loin et a assuré que le gouvernement allait prendre « deux mesures ». « Premièrement, dans la mesure où l’État est actionnaire de référence de l’une de ces compagnies, j’ai demandé une clarification des pratiques tarifaires, non seulement pour ce qui concerne la desserte de La Réunion, mais également d’autres liaisons », a déclaré Emmanuel Macron.
« Deuxièmement, nous avons demandé non pas à l’Autorité de la concurrence, mais aux services qui dépendent de notre ministère, c’est-à-dire à la DGCCRF – direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes – de se rapprocher de ces compagnies afin que toutes les clarifications puissent être apportées. Je vous rendrai compte de ces investigations et des démarches que nous aurons effectuées qui concernent non seulement la liaison avec La Réunion, mais aussi avec d’autres territoires », a ajouté le ministre.