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Harry Pitou a encore frappé… mais qu’est-ce que c’est bon !

Nul ne sait d’où sortait le tout premier Pitou réunionnais, Antoine de son prénom, encore un rescapé du massacre de Fort-Dauphin. Il arriva à Bourbon en mai 1676, 13 ans à peine après le début du peuplement définitif, peuplement auquel il a plus que largement participé et c’est tant mieux.   Parce que cet Antoine-là […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 12 février 2014 à 11H08
Nul ne sait d’où sortait le tout premier Pitou réunionnais, Antoine de son prénom, encore un rescapé du massacre de Fort-Dauphin. Il arriva à Bourbon en mai 1676, 13 ans à peine après le début du peuplement définitif, peuplement auquel il a plus que largement participé et c’est tant mieux.
 
Parce que cet Antoine-là est l’ancêtre d’une sacrée lignée de musiciens sans lesquels notre patrimoine musical ne serait pas ce qu’il est. A commencer par Loulou, qui n’est pas que le créateur du quadrille justement renommé, mais aussi d’une façon de jouer de l’accordéon séga. Ce que l’on appelle le « rent’ dedans », une façon de « taper » les accords de sa touche-boutons qui reste unique en son genre et que Régis Lacaille perpétue mieux que personne.
 
Harry Pitou, digne fils de son papa, avec lequel il a commencé à jouer à 14 ans (ce qui vaut son pesant de tapins dans la tête pour un accord approximatif), continue, bon an mal an, de nous délivrer de vrais petits bijoux musicaux dans la plus pure tradition créole, laquelle n’a qu’un lointain rapport avec les ersatz pseudo mauriciens dont on nous abreuve régulièrement.
 
Je précise tout de suite que j’aime le séga mauricien, le vrai, et que nos chanteurs locaux ne lui rendent pas du tout service en le copiant (mal) à tout bout de champ !
 
Pas plus que certains chanteurs mauriciens ne rendent service à notre séga réunionnais en hurlant à tue-tête « La Rénion lé là ».
 
Bref, l’ami Harry nous sert un petit CD, 5 titres seulement mais de la meilleure eau. Entouré de musiciens capés, il revient avec Anelise, dont on ne se lasse pas (morceau créé dans les années 70 avec les Super-Jets) ; mais aussi avec un hommage de toute beauté à Nelson Mandela, l’être humain le plus admiré de la planète avec mère Térésa et l’Abbé Pierre. Il fallait que cette chanson fût écrite, Pitou l’a fait.
 
Les autres titres sont de la même veine, avec la voix sublime de Gessica, digne continuatrice d’une lignée de musiciens de génie, et je pèse mes mots.
 
Bien sûr qu’Harry est un ami. Ce n’est pas une raison suffisante pour ne pas dire tout le bien que je pense de lui. Ce disque est une pure merveille qui nous réconcilie bien avec notre bon vieux séga, sérieusement mis à mal par les temps qui courent.
 
Jules Bénard
Katia Ravane (Harry Pitou et le Club Réunion)

 

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