Les tentatives d’explication sont de plus en plus difficiles à trouver tant le Parti socialiste semble embourbé dans ses divisions. Après avoir vu les ralliements de dernière minute de François Bayrou et d’élus de centre-droit, Emmanuel Macron peut compter, depuis quelques heures, sur le soutien de Manuel Valls.
Conformément à sa ligne directrice, le premier secrétaire de la fédération socialiste de La Réunion choisit de ne pas ajouter de l’eau au moulin de cette scission interne au PS.
« On se focalise beaucoup plus sur le choix de ceux qui rallient Emmanuel Macron plutôt que de parler de ceux qui ont choisi de soutenir Benoît Hamon », commence par inverser la tendance Philippe Leconstant. Parmi ces soutiens de poids, il dénombre celui du Premier ministre actuel : Bernard Cazeneuve, tout de même, ou encore celui de la ministre de l’Education, Najat Vallaud Belkacem.
« Je ne commenterai pas les prises de position de chacun. A la Fédération socialiste de La Réunion, nous soutenons Benoît Hamon depuis la désignation du candidat à la primaire », indique Philippe Leconstant. Le PS local n’est finalement pas si esseulé que cela autour de la candidature de Benoît Hamon, malgré les défections successives de Gilbert Annette, Monique Orphé, Michel Vergoz et Jean-Claude Fruteau.
Au total, sept organisations politiques font bloc derrière le socialiste désigné au sortir de la primaire. Outre, logiquement, « la fédération socialiste, on trouve le Progrès, EELVR, le PLR qui est représenté dans le comité départemental que je préside, l’APR de Claude Hoarau, l’UDSA de Joé Bédier et le mouvement de Philippe Rangama (le Peup) à Saint-Louis », comptabilise Philippe Leconstant.
C’est d’ailleurs à Saint-Louis, samedi midi, que le candidat est attendu pour un pique-nique ouvert aux militants et sympathisants avant le meeting de Saint-Joseph à 15H. À son grand regret, après quinze jours de préparation de cette visite, le premier secrétaire a dû annuler des visites de terrain et des rencontres programmées dans le nord et l’est notamment.
Ceux qui ont fait tant de mal à la gauche avec la loi travail et la déchéance de nationalité ont trouvé refuge chez E. Macron. #ConfBH pic.twitter.com/lQZSUU9iqu
— Benoît Hamon (@benoithamon) 29 mars 2017