Hamilcaro, Picardo… Coups de balai au Tampon
Que ce soit dans les communes ou les communautés de communes, chaque changement de majorité apporte son lot de coups de balais. Malgré les grandes déclarations à maquillage démocratique, la main sur le cœur, on vire, on mute, on fait le ménage. On y est tellement habitué depuis des lustres que la chose semble […]
Ecrit par Jules Bénard – le mardi 06 mai 2014 à 10H49
Que ce soit dans les communes ou les communautés de communes, chaque changement de majorité apporte son lot de coups de balais.
Malgré les grandes déclarations à maquillage démocratique, la main sur le cœur, on vire, on mute, on fait le ménage. On y est tellement habitué depuis des lustres que la chose semble aller de soi. Et ne choque pas grand monde, surtout pas dans le landerneau politique.
Encore plus curieux : habituellement, les « victimes » de ces avatars publics râlent comme des putois. Or là, en l’espèce, personne ne dit rien. On a l’impression que les virés jugent la chose comme allant de soi.
Au Tampon par exemple.
Cyrille Hamilcaro a vidé ses tiroirs de la CaSud vite fait (à peine deux jours après les élections) après l’arrivée de TAK aux commandes de l’organisme communautaire. Il fallait s’y attendre, les deux hommes n’étant pas franchement les meilleurs dalons de la planète.
Sauf qu’on n’a pas lourdé le maire de Saint-Louis : plutôt que de se faire virer comme un malpropre, le bonhomme a choisi de s’exiler. Oh ! il n’a pas eu à aller loin. Des locaux de la CaSud à Trois-Mares, Cyrille Hamilcaro n’a eu que quelques kilomètres et 15 minutes de route à faire pour débarquer dans les locaux de la Civis à Pierrefonds. Où l’attendait déjà un bureau cousu main, avec un salaire qui donne le tournis.
Un autre a vu les choses tourner moins bien, Dominique-Louis Picardo, ancien du staf dirigeant de l’Arast, recyclé au service communication du Tampon. Son tort, avoir pris fait et cause pour Paulet Payet.
On lui a poliment signifié son exclusion des nouveaux organes de communication et voici notre homme courant les possibilités d’emploi. Soir après soir, « quand la nuit s’avance » (*), « DL » rumine les vanités de ce bas-monde.
(*) « Quand la nuit s’avance », une des meilleures émissions radiophoniques jamais créées sur Réunion 1è avec celles d’André-Maurice et du regretté Henri Lamour. C’était à partir de 20 heures, musiques de qualité, commentaires à haute teneur intellectuelle, culture, invités triés sur le volet. Avec parfois des oups ! amusants, comme le jour où « DL », maître d’œuvre de l’émission, a failli mettre son poing dans la gueule à Joey Star, alias « le sinistre ». Jouissif !