Après avoir repris vers 16h30 en Guadeloupe (00h30, heure de la Réunion), les négociations ont abouti à un accord partiel entre le LKP, les médiateurs, le préfet et deux organisations patronales minoritaires (Union des chefs d’entreprise de Guadeloupe et le Collectif des entrepreneurs). Quinze à 17.000 salariés sur 80.000 seraient concernés par cet « accord bancale« . Ces derniers verront, de facto, leur salaire augmenter de 200 € grâce à un montage entre l’Etat, le patronat et les collectivités locales.
Les représentants du Medef et de la CGPME et d’autres organisations patronales (PMI Fédération du BTP) ont décidé de ne pas participer à ces discussions et de ne pas parapher cet accord en raison de « l‘insécurité récurrente » qui a régné lors de la précédente réunion de mercredi.
Le président du Medef, Willy Angèle, a déclaré qu’il avait été directement menacé par Elie Domota lors des discussions de mercredi soir. Selon le Medef Guadeloupe, ce dernier aurait sauté par dessus la table des négociations pour venir agresser physiquement Willy Angèle.
Sans démentir les propos du premier représentant du Medef, Elie Domota a déclaré que les choses n’étaient pas si graves : « M. Angèle dit ce qu’il veut, il fait ce qu’il veut« .
Les médiateurs, les différents syndicats ainsi que le patronat avaient négocié pendant près de 11 heures mercredi. Hier, c’est un processus financier permettant d’accéder aux revendications salariales qui devait être trouvé. La mobilisation se poursuit…
Toujours en Guadeloupe, les locaux de RFO ont été envahis par des manifestants hier après-midi. Le gouvernement, en la personne de Michelle Alliot-Marie, a fermement condamné cette action et promet des poursuites judiciaires à l’encontre des individus concernés.