Les Guadeloupéens, déjà remontés par le départ précipité du Secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer, ont du accueillir les propos du Premier ministre avec impatience et colère…
Selon François Fillon, « dans l’épreuve difficile que connaît notre pays, la République n’oublie pas l’Outre-mer. Mais elle a besoin aussi de pouvoir compter sur la responsabilité et sur le sens du compromis… »
Après plus de trois semaines de grève générale en Guadeloupe et six jours de conflit en Martinique, François Fillon a refusé l’allègement de charges d’un montant de 108 millions d’euros réclamé par le patronat guadeloupéen, pour pouvoir satisfaire la revendication du collectif LKP (Lyannaj kont pwofitasyon) qui réclame une hausse de 200 euros sur les bas salaires.
Sur France Télévisions, François Fillon a souligné que l’Etat « entend tout faire pour faciliter le rapprochement des points de vue par un véritable dialogue en proposant une médiation » avant de reconnaître le caractère sensible de la question des salaires dans les Antilles… Plusieurs mesures déjà acceptées par Yves Jégo en Guadeloupe parmi lesquelles la mise en place du RSA dès cette année ont aussi été entérinées par le chef du gouvernement.
Le secrétaire d’Etat en charge de l’Outre-mer va bien retourner très rapidement en Guadeloupe après avoir rendu des comptes au Premier Ministre. Cette fois-ci, il sera accompagné du directeur général adjoint du travail, Jean Bessière et du directeur général du travail d’Aquitaine Serge Lopez…
La Martinique sera aussi au programme du séjour d’Yves Jégo dans les Antilles.
Il est à craindre que les Guadeloupéens accueillent fraîchement Yves Jégo après son départ surprise et après la fin de non recevoir du Premier ministre sur l’augmentation des bas salaires…