Le tribunal de commerce rendra sa décision à 13h30. Mais c’est un secret de polichinelle, le plan de sauvegarde proposé hier par le groupe Caillé va être accepté. Un plan qui prévoit le remboursement de 221,6 millions d’euros sur 10 ans, dont 15 millions d’euros dès le 30 septembre 2012.
Hier, les administrateurs judiciaires, les créanciers et le tribunal ont tour à tour émis un avis favorable. Pour autant, ils restent tous très sceptiques sur la capacité du groupe à s’en sortir. Les banques ne croient clairement pas au plan et ne sont prêtes d’accorder leur confiance au groupe. Même son de cloche chez les juges, qui sont en passe d’accepter le plan par défaut.
Le sort des plus de 2.000 salariés du groupe a grandement pesé dans la balance. Personne n’a souhaité endosser le lourd costume du redresseur de tord qui met plus de 2.000 personnes au chômage. En conséquence, François Caillé et son tout frais PDG, Philippe Lauthier, ont une dernière chance de sauver le groupe. En cas d’échec, ce que tout le monde semble leur prédire, il seront alors désignés comme les seuls responsables.
Entamé il y a un an et demi, le plan de sauvegarde va enfin être adopté et le groupe Caillé va donc retrouver un peu de marge de manœuvre. Mais malgré les apparences, le plus dur commence…