
Antoine Flahault est mondialement reconnu pour son travail d'épidémiologiste. En 2006, il a été chargé par le Premier ministre de présider la Cellule de coordination de la recherche sur le Chikungunya qui sévissait à La Réunion et à Mayotte et est aujourd'hui Directeur de l'Ecole des hautes études en santé publique. Il a accordé une interview à Defimedia.info (lire l'intégralité ici) dont voici quelques extraits. Des infos sont également en ligne sur son blog (ici ).
Sur la vitesse de propagation du virus :
"Nos modèles mathématiques ont prévu, sur la base des transports aériens, la propagation du virus H1N1 depuis le Mexique. Nous n’avons pas eu besoin de simuler des caractéristiques particulières du virus, ce virus de la grippe a un comportement tout à fait attendu pour un virus de ce type."
Sur les mutations du virus :
"Les virus de la grippe sont des virus à ARN qui mutent en permanence. Il a déjà muté depuis son identification au Mexique en avril et il mutera encore. (...) Les conséquences en termes de virulence de ces mutations sont mal connues. D’une saison à l’autre, on voit peu de différences de virulence des souches qui ont muté. On peut tabler sur le même type d’évolution virale : des mutations sans grande modification de virulence, même si théoriquement, tout est possible."
Sur la virulence du virus (les chiffres donnés concernant l'île Maurice) :
"Si, en additionnant les deux vagues 2009 et 2010, 35 % à 50 % de la population sont atteints par le virus H1N1, soit 400.000 à 600.000 victimes, il faut prévoir une mortalité indirecte incompressible chez les personnes âgées et vulnérables d’au moins 1 cas pour 1.000 cas de grippe. Soit 400 à 600 décès en excès par rapport aux périodes non-épidémiques de grippe. Et une mortalité directe d’un cas pour 10.000 – voir le raisonnement sur mon blog – soit 40 à 60 décès chez des jeunes en pleine santé, des femmes enceintes, des personnes souffrant d’obésité. Ces projections sont à prendre avec précaution et interviendraient sans l’utilisation de vaccin contre le virus."
Sur la fermeture des écoles :
"Ce n’est pas la panacée, mais la fermeture des écoles retarde l’arrivée du virus dans une communauté, et limite son impact. C’est ce qui explique le retard de l’explosion épidémique constaté à l’île de La Réunion car les enfants étaient en vacances. Si les écoles rouvraient bientôt, on ne tarderait pas à voir déferler la même vague que celle observée à Maurice. Hélas, la fermeture des écoles a des conséquences économiques et provoque une désorganisation sociale !"
Sur la vitesse de propagation du virus :
"Nos modèles mathématiques ont prévu, sur la base des transports aériens, la propagation du virus H1N1 depuis le Mexique. Nous n’avons pas eu besoin de simuler des caractéristiques particulières du virus, ce virus de la grippe a un comportement tout à fait attendu pour un virus de ce type."
Sur les mutations du virus :
"Les virus de la grippe sont des virus à ARN qui mutent en permanence. Il a déjà muté depuis son identification au Mexique en avril et il mutera encore. (...) Les conséquences en termes de virulence de ces mutations sont mal connues. D’une saison à l’autre, on voit peu de différences de virulence des souches qui ont muté. On peut tabler sur le même type d’évolution virale : des mutations sans grande modification de virulence, même si théoriquement, tout est possible."
Sur la virulence du virus (les chiffres donnés concernant l'île Maurice) :
"Si, en additionnant les deux vagues 2009 et 2010, 35 % à 50 % de la population sont atteints par le virus H1N1, soit 400.000 à 600.000 victimes, il faut prévoir une mortalité indirecte incompressible chez les personnes âgées et vulnérables d’au moins 1 cas pour 1.000 cas de grippe. Soit 400 à 600 décès en excès par rapport aux périodes non-épidémiques de grippe. Et une mortalité directe d’un cas pour 10.000 – voir le raisonnement sur mon blog – soit 40 à 60 décès chez des jeunes en pleine santé, des femmes enceintes, des personnes souffrant d’obésité. Ces projections sont à prendre avec précaution et interviendraient sans l’utilisation de vaccin contre le virus."
Sur la fermeture des écoles :
"Ce n’est pas la panacée, mais la fermeture des écoles retarde l’arrivée du virus dans une communauté, et limite son impact. C’est ce qui explique le retard de l’explosion épidémique constaté à l’île de La Réunion car les enfants étaient en vacances. Si les écoles rouvraient bientôt, on ne tarderait pas à voir déferler la même vague que celle observée à Maurice. Hélas, la fermeture des écoles a des conséquences économiques et provoque une désorganisation sociale !"