Une banderole équivoque est affichée au dessus de l’entrée : « Arêt vol anou ». En fond sonore un vieux tube des années 90 « Shake your body »… Le ton de la grève est donné. Les grévistes attendent dans une ambiance bon enfant sur les marches qui donnent accès à la banque.
D’après Cyrille Lebon, secrétaire général du Mouvement de la Gauche Régionale (le MGER), le directeur Daniel Delanis « laisse pourrir la situation » et d’ajouter que « c’est une mauvaise chose puisqu’il va s’attirer les foudres de ses salariés ».
La direction et le syndicat majoritaire de la banque, la CFTC, réunis ce matin autour d’une table ronde n’ont pas réussi à trouver un accord quelconque.
Au sortir de cette première réunion, le directeur a indiqué que « la porte était ouverte et que les salariés pouvaient venir le voir toute la journée ». De leur côté, les grévistes ont répliqué : « Ce n’est pas une porte ouverte qui nous donnera les 100 euros, et puis sincèrement, on préfère voir quelqu’un d’autre que monsieur le directeur ».
Le délégué syndical de la CFTC, Paul Junot, a tenu à dire que « ce qui est inacceptable, c’est que les profits réalisés ici sont rapatriés dans les caisses de la maison mère au détriment des salariés de la banque mais aussi au détriment de l’économie locale ».
Vers 14h, une autre rencontre aura lieu entre le syndicat, une délégation du patronat et une délégation salariale où se poursuivront les discussions autour de l’augmentation de salaire des employés de la banque.