Mieux vaut éviter de tomber malade pendant les fêtes. Du 24 au 31 décembre prochain, la majorité des cabinets de généralistes et spécialistes libéraux fermeront leurs portes pour s’opposer au projet de loi de santé présenté par la ministre Marisol Touraine le 15 octobre dernier.
L’appel de grève national lancé par la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) a été aussi entendu à la Réunion. Deux autres syndicats majoritaires, MG France et le SML (Syndicat des médecins libéraux) se sont depuis greffés au mouvement. "70% des cabinets de l’île sont amenés à fermer" pendant les fêtes si l’on en croit Christine Kowalczyk, présidente de la CSMF, "ainsi que la clinique de Sainte-Clotilde". Pour rappel, environ 1.200 médecins sont salariés à la Réunion et 1.300 exercent en tant que libéraux.
La grogne des praticiens réunionnais semble aussi importante que dans l'Hexagone, bien que les revendications diffèrent légèrement, notamment sur la généralisation de l’avance des frais. "A la Réunion, les généralistes se sentent un peu moins concernés puisque le tiers-payant est déjà généralisé depuis 10 ans", suppose Alain Besnard, secrétaire général du Conseil de l’ordre des médecins. Généralisé oui, "mais pas obligatoire jusque-là", contraste Christine Kowalczyk.
"La ministre fait de la calinothérapie"
Selon la présidente de la CSMF, le nouveau projet de loi de santé "dénigre la profession en déléguant aux auxiliaires médicaux les compétences des médecins". Et d'ajouter: "Nous sommes pour la délégation des tâches, mais on ne peut pas donner les mêmes responsabilités qu’un médecin à un auxiliaire médical qui n’a pas reçu la même formation".
Les praticiens s’opposent aussi au principe de "territorialité" qui obligerait un patient à consulter le médecin le plus proche de son domicile: "C’est la fin de la liberté pour le patient qui est privé de choisir son médecin traitant".
"La ministre fait de la calinothérapie repoussant le projet à mars prochain, ironise Christine Kowalczyck. Rien ne sert de reporter, il faut réécrire le projet de loi". Elle affirme enfin que les patients de son cabinet "soutiennent le mouvement et signent eux aussi les pétitions". "Nous ne sommes pas dans l’opposition mais puisque nous n’existons pas au regard de la loi, nous n’ouvrirons tout simplement pas", conclut-elle.
L’appel de grève national lancé par la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) a été aussi entendu à la Réunion. Deux autres syndicats majoritaires, MG France et le SML (Syndicat des médecins libéraux) se sont depuis greffés au mouvement. "70% des cabinets de l’île sont amenés à fermer" pendant les fêtes si l’on en croit Christine Kowalczyk, présidente de la CSMF, "ainsi que la clinique de Sainte-Clotilde". Pour rappel, environ 1.200 médecins sont salariés à la Réunion et 1.300 exercent en tant que libéraux.
La grogne des praticiens réunionnais semble aussi importante que dans l'Hexagone, bien que les revendications diffèrent légèrement, notamment sur la généralisation de l’avance des frais. "A la Réunion, les généralistes se sentent un peu moins concernés puisque le tiers-payant est déjà généralisé depuis 10 ans", suppose Alain Besnard, secrétaire général du Conseil de l’ordre des médecins. Généralisé oui, "mais pas obligatoire jusque-là", contraste Christine Kowalczyk.
"La ministre fait de la calinothérapie"
Selon la présidente de la CSMF, le nouveau projet de loi de santé "dénigre la profession en déléguant aux auxiliaires médicaux les compétences des médecins". Et d'ajouter: "Nous sommes pour la délégation des tâches, mais on ne peut pas donner les mêmes responsabilités qu’un médecin à un auxiliaire médical qui n’a pas reçu la même formation".
Les praticiens s’opposent aussi au principe de "territorialité" qui obligerait un patient à consulter le médecin le plus proche de son domicile: "C’est la fin de la liberté pour le patient qui est privé de choisir son médecin traitant".
"La ministre fait de la calinothérapie repoussant le projet à mars prochain, ironise Christine Kowalczyck. Rien ne sert de reporter, il faut réécrire le projet de loi". Elle affirme enfin que les patients de son cabinet "soutiennent le mouvement et signent eux aussi les pétitions". "Nous ne sommes pas dans l’opposition mais puisque nous n’existons pas au regard de la loi, nous n’ouvrirons tout simplement pas", conclut-elle.