Une large partie du personnel du Quotidien est en grève depuis ce matin, pour réclamer une augmentation des salaires de 150 € net et une prime exceptionnelle.
Environ 80% des journalistes ont rangé ordinateurs et stylos, tandis que le taux de grévistes était d’environ 60% dans le secteur « pub« . Seuls les employés des petites annonces travaillent normalement.
Les grévistes s’étonnent notamment du montant anormalement élevé de certaines facturations établies entre les différentes sociétés du groupe, ce qui fait penser à certains qu’on pourrait avoir transféré les bénéfices dans d’autres sociétés afin d’échapper aux lois sur l’intéressement et sur la participation des employés. Les grévistes demandent donc à voir les comptes des autres sociétés du groupe et souhaitent avoir des explications.
Une réunion s’est tenue ce matin avec la direction, qui a débouché sur une fin de non-recevoir aux différentes revendications. L’heure tourne et si de nouvelles discussions n’ont pas lieu rapidement, il est à craindre que le Quotidien ne puisse sortir demain matin. Ou alors, dans une version très allégée grâce au travail des non-grévistes, pour beaucoup en contrats CDD.