
Depuis six jours le Quotidien ne parait plus dans les points de vente suite à un mouvement de grève emmené par l'intersyndicale qui réclame des hausses de salaires pour les plus bas revenus et une prime pour les revenus au dessus de 1,4 Smic. Une conférence de presse a eu lieu cet après midi afin d'expliquer au public le bien fondé de leur action. L'intersyndicale (CFDT,CFE-CGC,CGTR et SNJ) représentée par son porte parole, Yannick Bernardeau, a voulu pointer du doigt le fait que que la direction laisse pourrir la situation.
Les négociations durent depuis le mois d'avril dernier. Les représentants du personnel avaient revendiqué l'obtention d'un 14ème mois et une hausse des salaires pour compenser l'absence de participation. La réponse de la direction n'est intervenue que le 9 juillet, "une réponse par la négative, hors de question de discuter de revalorisations salariales", explique Yannick Bernardeau, "une nouvelle proposition a été faite lors de l'assemblée générale du 12 juillet, de revoir nos revendications en demandant une hausse des bas salaires et une prime exceptionnelle, de plus la grève a été votée à plus de 90% ce jour là." Depuis les négociations sont dans l'impasse. La direction a évoqué la reprise des négociations si les salariés reprennent le travail, ce que les salariés ont refusé en assemblée générale.
Le Quotidien a les moyens selon l'intersyndicale
Yannick Bernardeau rappelle que le Quotidien a réalisé depuis janvier 2005, "1,3 Millions d'€ de bénéfices et seulement 150.000 € ont été reversés aux salariés". Il dénonce le fait que la société SAS le Quotidien " facture deux groupes externes pour l'assistance juridique, la Médiafi, et l'assistance administrative et comptable, la SPR, pour un montant total de plus de 2,6 millions d'€ par an" tout en pointant certains faits troublants : "l'expert comptable, suite à une expertise, a qualifié la société de nébuleuse ou bien encore le fait qu'une des sociétés externes, la Médiafi, a consenti un avoir de 500.000€ sur sa facture et de se poser la question de savoir quel prestataire peut baisser sa facture de moitié du jour au lendemain?".
Ce soir la situation est toujours bloquée et les négociations sont toujours au point mort entre la direction et l'intersyndicale. L'intersyndicale va saisir l'inspection du travail, ce lundi matin, pour ouvrir une médiation avec la direction. Le journal, quant à lui, ne paraitra pas demain pour le septième jour consécutif.