
Instaurer une "continuité de service" permettrait au port de ne pas être bloqué par une poignée de grévistes
Après 12 jours de grève sur les quais du Port Est, les transitaires forcent le ton. Des centaines de containers, parmi lesquels des containers frigorifiques restent en plan sur le quai. D'autres, moins chanceux ont été déchargés à Port-Louis et à Tamatave, entraînant un surcoût d'au moins 300 euros par container qui devra être rapatrié.
Cette situation ubuesque ne peut plus durer, juge Hervé Marodon, président de Transport Logistique de France (TLF). Le constat fait vite place à une suite de propositions pour coller à l'image de "Grand Port Maritime" tant voulue par la dernière réforme portuaire, finalement appliquée au 1er janvier 2013 à La Réunion.
"Comme cela s'est fait il y a quelques années en métropole pour la SNCF ou EDF, les autorités devront réfléchir à instaurer une continuité de service", propose le transitaire. Ce procédé, à l'image du service minimum déployé dans le service public, obligerait chaque gréviste en puissance de s'afficher comme tel au moins 8 jours avant le premier jour de grève. Laissant le temps aux autorités concernées d'assurer la délivrance à minima, des marchandises. Autre angle du concept : ce n'est plus le syndicat qui porterait le préavis de grève à la connaissance des employeurs mais chaque salarié, à titre individuel.
La récente transition entre la gestion façon CCIR du Port vers la réforme des Grands Ports Maritimes ne colle pas à la réalité insulaire selon Hervé Marodon. "La loi française n'est pas adaptée à notre territoire. Nous n'avons qu'un seul port. Si le port du Havre est en grève dans l'Hexagone, les marchandises peuvent être déchargées sur un autre port du territoire, mais à La Réunion, vous ne le pouvez pas", ajoute-t-il.
Des grèves tous les 3 ou 4 mois
L'Etat, via la Préfecture, se rend également coupable de cette situation de pourrissement, selon le directeur général de Transit Transports Routiers, Aériens et Maritimes. "On aurait pu s'attendre à ce que le préfet prenne ce conflit de façon beaucoup plus énergétique", affirme-t-il avant d'armer une nouvelle frappe à l'adresse du directoire de GPMR, qui n'a toujours pas constitué son conseil de développement.
Outre les marchandises qu'attendent les commerçants de l'île, des usines arriveront prochainement à cours de matières premières, répète Hervé Marodon. Avec des mouvements sociaux tous les 3 ou 4 mois, "le Port Réunion est devenu la risée de l'océan Indien", avance-t-il. Depuis le 3 mai, date du début de la grève "Sermat", 6 navires marchands ont dû être déroutés vers Madagascar et Maurice. La nature des deux seuls bateaux qui ont pu décharger ce week end prêterait à sourire. Un navire de vrac de charbon et un autre de voitures neuves où les chariots cavaliers ne sont pas nécessaires...
Cette situation ubuesque ne peut plus durer, juge Hervé Marodon, président de Transport Logistique de France (TLF). Le constat fait vite place à une suite de propositions pour coller à l'image de "Grand Port Maritime" tant voulue par la dernière réforme portuaire, finalement appliquée au 1er janvier 2013 à La Réunion.
"Comme cela s'est fait il y a quelques années en métropole pour la SNCF ou EDF, les autorités devront réfléchir à instaurer une continuité de service", propose le transitaire. Ce procédé, à l'image du service minimum déployé dans le service public, obligerait chaque gréviste en puissance de s'afficher comme tel au moins 8 jours avant le premier jour de grève. Laissant le temps aux autorités concernées d'assurer la délivrance à minima, des marchandises. Autre angle du concept : ce n'est plus le syndicat qui porterait le préavis de grève à la connaissance des employeurs mais chaque salarié, à titre individuel.
La récente transition entre la gestion façon CCIR du Port vers la réforme des Grands Ports Maritimes ne colle pas à la réalité insulaire selon Hervé Marodon. "La loi française n'est pas adaptée à notre territoire. Nous n'avons qu'un seul port. Si le port du Havre est en grève dans l'Hexagone, les marchandises peuvent être déchargées sur un autre port du territoire, mais à La Réunion, vous ne le pouvez pas", ajoute-t-il.
Des grèves tous les 3 ou 4 mois
L'Etat, via la Préfecture, se rend également coupable de cette situation de pourrissement, selon le directeur général de Transit Transports Routiers, Aériens et Maritimes. "On aurait pu s'attendre à ce que le préfet prenne ce conflit de façon beaucoup plus énergétique", affirme-t-il avant d'armer une nouvelle frappe à l'adresse du directoire de GPMR, qui n'a toujours pas constitué son conseil de développement.
Outre les marchandises qu'attendent les commerçants de l'île, des usines arriveront prochainement à cours de matières premières, répète Hervé Marodon. Avec des mouvements sociaux tous les 3 ou 4 mois, "le Port Réunion est devenu la risée de l'océan Indien", avance-t-il. Depuis le 3 mai, date du début de la grève "Sermat", 6 navires marchands ont dû être déroutés vers Madagascar et Maurice. La nature des deux seuls bateaux qui ont pu décharger ce week end prêterait à sourire. Un navire de vrac de charbon et un autre de voitures neuves où les chariots cavaliers ne sont pas nécessaires...