Le conflit qui oppose les manutentionnaires de la Sermat et leur direction prend un virage juridique. La CGTR, qui soutient l'action des grévistes du groupement d'intérêt économique Sermat, s'est livrée ce matin à une attaque en règle contre "le clan" qui dirige le port. Une nouvelle réunion de conciliation est prévue cet après-midi à Saint-Denis.
Danio Ricquebourg, délégué syndical CGTR Sermat, a annoncé ce midi qu'un mémoire avait été produit par son syndicat et à destination du procureur de la République. "Libre au procureur de mener l'enquête. Nous avons tous les éléments à sa disposition", lance le syndicaliste, qui attend que sa plainte produise ses effets. En attendant, c'est devant la presse que le grand déballage a lieu.
Les 43 employés de la Sermat ont de nouveau mis le doigt sur les incohérences de leur direction qui souhaite toujours céder la manutention des chariots cavaliers à la société concurrente et multinationale Kalmar.
Les ouvriers continuent de réclamer que cette tâche reste dévolue à des employés réunionnais qui "sont compétents". L'enjeu déborde, il fallait s'y attendre, sur le terrain miné de la régionalisation des emplois. "Les jeunes réunionnais sont prêts à occuper les responsabilités", clame Danio Ricquebourg, alors qu'en face, "Kalmar n'a rien. Ils arrivent ici et ils sont cadres", peste-t-il en brandissant cette lettre qui mentionne le recrutement "d'un magasinier du port du Havre en tant que cadre ici, maison de fonction et tout ce qui va avec". Mais à qui profite cette mainmise, demandent les syndicalistes. Danio Ricquebourg y va de sa lecture des événements.
En 2005, les syndicats avaient cédé, mais pas cette fois
"Le port a été sacrifié à un clan, à des familles, proches de l'UMP", et voilà les raisons pour lesquelles l'Etat ferme les yeux sur les opérations de défiscalisation opérées dans l'achat des chariots cavaliers il y a huit ans. C'est la thèse soutenue par la CGTR.
"16 cavaliers ont été achetés avec l'argent du contribuable, ils s'apprêtent maintenant à licencier 19 personnes. Voilà à quoi sert la défiscalisation... On souhaite maintenir les jeunes dans l'assistanat", s'égosille le représentant CGTR, alors même que les comptes certifiés 2011 du GIE restent positifs. "Kalmar vient à la Réunion, c'est bien qu'il y a de l'argent à gagner", argumente-t-il. Le syndicat, dans son rôle d'alerte auprès des parlementaires, a d'ailleurs profité du récent passage dans notre département d'une délégation sénatoriale sur la défiscalisation pour lui remettre un condensé du cas "Sermat". "Avec ce document, ils sauront à quoi sert la défisc'", rigole Danio Ricquebourg.
Dernier élément de poids dans le bras de fer qui oppose le personnel à sa direction : la CGTR met en cause publiquement la non récupération de salaires de personnels du GIE mis à disposition de Kalmar en 2005. Il faut savoir que huit techniciens de la Sermat avaient déjà été mis à disposition de Kalmar à l'époque. "On nous l'a imposé par la force", se rappellent les syndicalistes. Sur huit ans, la somme manquante dans les caisses du GIE atteindrait 1,4 million d'euros selon la CGTR. Le syndicat demande l'arbitrage de l'Etat pour que cesse ce qu'ils appellent "le vol organisé sur le port".
Danio Ricquebourg, délégué syndical CGTR Sermat, a annoncé ce midi qu'un mémoire avait été produit par son syndicat et à destination du procureur de la République. "Libre au procureur de mener l'enquête. Nous avons tous les éléments à sa disposition", lance le syndicaliste, qui attend que sa plainte produise ses effets. En attendant, c'est devant la presse que le grand déballage a lieu.
Les 43 employés de la Sermat ont de nouveau mis le doigt sur les incohérences de leur direction qui souhaite toujours céder la manutention des chariots cavaliers à la société concurrente et multinationale Kalmar.
Les ouvriers continuent de réclamer que cette tâche reste dévolue à des employés réunionnais qui "sont compétents". L'enjeu déborde, il fallait s'y attendre, sur le terrain miné de la régionalisation des emplois. "Les jeunes réunionnais sont prêts à occuper les responsabilités", clame Danio Ricquebourg, alors qu'en face, "Kalmar n'a rien. Ils arrivent ici et ils sont cadres", peste-t-il en brandissant cette lettre qui mentionne le recrutement "d'un magasinier du port du Havre en tant que cadre ici, maison de fonction et tout ce qui va avec". Mais à qui profite cette mainmise, demandent les syndicalistes. Danio Ricquebourg y va de sa lecture des événements.
En 2005, les syndicats avaient cédé, mais pas cette fois
"Le port a été sacrifié à un clan, à des familles, proches de l'UMP", et voilà les raisons pour lesquelles l'Etat ferme les yeux sur les opérations de défiscalisation opérées dans l'achat des chariots cavaliers il y a huit ans. C'est la thèse soutenue par la CGTR.
"16 cavaliers ont été achetés avec l'argent du contribuable, ils s'apprêtent maintenant à licencier 19 personnes. Voilà à quoi sert la défiscalisation... On souhaite maintenir les jeunes dans l'assistanat", s'égosille le représentant CGTR, alors même que les comptes certifiés 2011 du GIE restent positifs. "Kalmar vient à la Réunion, c'est bien qu'il y a de l'argent à gagner", argumente-t-il. Le syndicat, dans son rôle d'alerte auprès des parlementaires, a d'ailleurs profité du récent passage dans notre département d'une délégation sénatoriale sur la défiscalisation pour lui remettre un condensé du cas "Sermat". "Avec ce document, ils sauront à quoi sert la défisc'", rigole Danio Ricquebourg.
Dernier élément de poids dans le bras de fer qui oppose le personnel à sa direction : la CGTR met en cause publiquement la non récupération de salaires de personnels du GIE mis à disposition de Kalmar en 2005. Il faut savoir que huit techniciens de la Sermat avaient déjà été mis à disposition de Kalmar à l'époque. "On nous l'a imposé par la force", se rappellent les syndicalistes. Sur huit ans, la somme manquante dans les caisses du GIE atteindrait 1,4 million d'euros selon la CGTR. Le syndicat demande l'arbitrage de l'Etat pour que cesse ce qu'ils appellent "le vol organisé sur le port".

L'effet domino est à craindre : les containers restent à quai