Aujourd’hui, les salariés de la SGM sont entrés dans leur quatrième jour de grève et les employés de deux autres entreprises de manutention (SAMR et SOMACOM) les suivent par solidarité, ce qui paralyse l’activité du Port.
Les dockers de la SGM réclament le maintien de leur rémunération dominicale à 200%, alors que la direction a décidé de supprimer la majoration. Cette dernière se justifie par un changement de taille dans le calendrier des débarquements. Depuis mars, l’arrivée de tous les conteneurs Maersk est passée du jeudi au dimanche. Ceci multiplie par quatre le nombre de dimanches travaillés. La direction de la SGM a donc pris la décision de supprimer la majoration, se disant incapable de supporter ces charges en temps de crise.
« Si cette société persiste, on bloquera les navires »
Danio Ricquebourg, secrétaire général adjoint de la CGTR des Ports et Docks, rétorque que la suppression de la prime va contre la Convention nationale de manutention. « C’est un texte qui régit les lois d’une profession, le directeur ne peut pas payer ses employés autrement que selon la loi », explique Danio Ricquebourg. Il a exprimé son soutien envers les dockers de la SGM et a invité tous les autres dockers à débrayer. « Aucun conteneur ne sortira du Port » assure le représentant de la CGTR. Ce à quoi il ajoute: « Si cette société persiste, on bloquera les navires. »
Les dockers de la SGM se sont réunis en une assemblée générale et ont décidé la poursuite de leur action en qualité de « grève illimitée ». Ils rencontrent cet après-midi l’Inspection du travail pour leur exposer leur cas et obtenir l’interdiction du retrait de la majoration.
En attendant, bien que l’activité du Port ne soit pas totalement paralysée, la livraison des conteneurs est suspendue.