Après une soirée animée samedi entre les éleveurs, frustrés de devoir jeter leur lait, et les grévistes de la Cilam qui refusent de lever le barrage, la situation n’a pas évolué ce dimanche. Les grévistes attendent toujours des négociations et ne dégageront pas le passage tant que la direction ne les reçoit pas.
« On propose des négociations depuis samedi, mais la direction ne veut rien savoir, affirme Pascal Hoarau, secrétaire général de la CGTR Sud. Elle invoque le fait que les grévistes sont minoritaires, mais à la Cotram/Sotram, ils sont majoritaires, environs 80%, et n’ont obtenu aucune négociation non plus ».
C’est en effet tout le groupe Urcoopa qui est concerné et qui connaît des perturbations depuis lundi. La direction de la Cilam a demandé l’intervention des forces de l’ordre auprès du préfet pour déloger les grévistes mais Pascal Hoarau affirme qu’il n’y a eu « aucune intervention ni dispositif, même samedi soir ».
Les éleveurs et grévistes se sont retrouvés nez à nez, ce qui a provoqué des menaces, des coups et des jets de lait de la part des éleveurs. « Ça risque d’être encore plus animé par la suite, car ils ont dit qu’ils reviendraient ».
Les grévistes ont également fait appel au préfet et au sous-préfet de Saint-Pierre afin de mettre en place une réunion de la Commission régionale de conciliation pour faciliter le règlement de la dispute. « Nous allons aussi faire appel concernant les condamnations d’hier, à savoir les amendes de 1.000 euros ».
Toujours aussi déterminés, les grévistes attendent une réaction de la direction, une réponse de la préfecture et l’arrivée, peut-être, des éleveurs qui auraient une réunion en fin de journée avec les non-grévistes.