« Au moment où l’on a eu a besoin de vous, vous avez eu un rôle important dans la crise. Sans vous, l’épidémie aurait pu être pire » rappelle l’édile sous les applaudissements des grévistes. L’élu souligne que durant la période covid, l’entreprise a généré d’importants chiffres d’affaires.
« Vous avez créé la richesse, vous étiez là, vous avez apporté ce chiffre d’affaires. C’est normal qu’au sortir de cette crise, vous continuez à bénéficier du retour de ce chiffre d’affaires », souligne-t-il.
Pour rappel, le mouvement de grève fait suite à l’échec des négociations annuelles obligatoires (NAO). Les salariés exigent une augmentation des salaires de 100 euros net, une prime de partage de la valeur de 3000 euros, une prime de fin d’année de 3000 euros net et surtout une amélioration des conditions de travail qui poussent les salariés à des arrêts maladie ou à quitter l’entreprise. Les accidents de travail se sont multipliés par deux durant la période 2019/2020 selon les syndicats.
En parallèle de cette situation décrite par les salariés, Réunilab, qui a été officiellement achetée par la société Inovie en septembre 2021, génère un chiffre d’affaires important. Celui-ci était déjà orienté à la hausse avant la crise sanitaire, avant de s’envoler en 2020 et surtout 2021, où il dépasse les 70 M€. Le début d’année 2022 est également prometteur avec un résultat net comptable sur les 6 premiers mois de 2022 qui dépasse déjà les 9 M€.
Toujours selon les grévistes, Réunilab affiche une situation financière solide avec de réelles marges de manœuvre. Au 31 décembre 2021, la société disposait d’une trésorerie de plus de 20 millions d’euros, soutenue par les bons résultats des dernières années. Entre 2016 et 2021, les actionnaires successifs se sont distribué 50 millions d’euros de dividendes, sur 57 millions d’euros de bénéfices (dont 23 millions en 2021). Les nouveaux statuts de la société prévoient d’ailleurs une distribution « automatique » de l’intégralité des résultats à l’actionnaire Inovie.