Les hôtesses de l’air et stewards d’Air France sont appelés à une grève à partir de mercredi, pour une durée d’une semaine. La compagnie prévoit une annulation de 30% des vols intérieurs et des moyens-courriers et moins de 10% des longs-courriers.
Selon les premières estimations d’Air France, le taux de grévistes devrait s’établir autour de 35%. « Il s’agit à ce stade d’une première estimation qui sera confirmée définitivement mardi 26, en fin de matinée », explique Air France. « Les vols Air France opérés par un avion d’une autre compagnie, dont HOP!, KLM et Delta, ainsi que les vols Transavia ne sont pas concernés », précise la compagnie.
Cette grève arrive au pire moment pour Air France, en pleine saison estivale. Le coeur de ce nouveau conflit social porte sur le renouvellement de l’accord collectif des personnels navigants commerciaux (PNC). Les deux principaux syndicats (SNPNC-FO et l’Unsa-PNC) du géant français de l’aviation réclament à Air France que l’actuel accord collectif soit renouvelé entre trois et cinq ans, ou un accord à durée indéterminée.
Impossible, rétorque la direction, qui ne leur propose qu’un renouvellement de 17 mois et qui ne souhaite pas s’engager sur plusieurs années en raison de contextes particulièrement instables sur les plans géopolitique, économique et sécuritaire.
Autre élément de blocage : le nouvel effort de productivité de 17 % demandé aux PNC afin « de réduire l’écart de compétitivité existant » avec les concurrents directs de la compagnies comme British Airways ou Lufthansa.
Dans un entretien accordé au Parisien, le PDG d’Air France, Frédéric Gagey, a déploré cet appel à la grève. Pour lui, « déclencher une grève en pleine été, au risque de compromettre le redressement de la compagnie, est une véritable aberration ».