La grève qui touche la SEMTO n’occasionne pas de perturbation notoire sur le réseau de transport collectif des villes du TCO. Seule la ligne 5, celle qui traverse sur un court trajet le centre ville du Port, était inopérante ce mardi.
Rappelons que depuis ce lundi, un des quatre syndicats représentatifs de l’entreprise SEMTO est en grève. Selon la direction, ils étaient 12 grévistes ce lundi sur les 225 salariés que compte la société d’économie mixte, à bloquer l’accès du dépôt de bus Kar Ouest à la Possession. Aujourd’hui, ils étaient une quinzaine tout au plus. De quoi irriter passablement la direction qui met en avant les nombreux rendez-vous placés sous le signe du dialogue social au cours de l’année écoulée.
« En 2014, comme chaque année, nous avons rencontré les délégués syndicaux pour les Négociations Annuelles Obligatoires, à 12 reprises. Ces NAO ont donné lieu à un protocole d’accord, en décembre 2014, signé par les délégués syndicaux CFTC, CFDT et SAFPTR qui a permis de réajuster, entre autres, tant les salaires que les primes de l’ensemble du personnel », avance la direction.
Mais contre toute attente, le 31 décembre 2014, la CFTC dépose un courrier d’intention de grève à la SEMTO pour diverses revendications dont une partie remonte aux années 2000 et a depuis déjà été traitée selon la SEM.
Pourtant, depuis début janvier, quatre séances ont été calées pour tenter de répondre à ces nouvelles attentes. La suite est connue. Du côté des grévistes, on met en avant les bons résultats de la SEM lors des derniers exercices, mais sans que cette embellie financière ne profite aux salariés.
« Face au refus des grévistes de libérer l’accès du dépôt, la direction a été contrainte d’établir un constat en présence d’huissiers afin de faire prévaloir rapidement l’intérêt général et le maintien du service public », ajoute la direction qui a pu affréter d’autres bus pour assurer le service à la clientèle.
Pour l’heure donc, ce conflit interne demeure insoupçonnable pour les milliers d’usagers de Kar Ouest.