
Ce matin, le cortège, rassemblant enseignants et élèves, est parti depuis le parc de la Trinité pour se rendre au Rectorat de Saint-Denis. Motif de la grogne, la suppression de 162 postes d'enseignants dans l'académie de la Réunion, mais aussi de 55 postes de contractuels au Rectorat.
Avant l'arrivée du cortège sur le rectorat, plusieurs dizaines de personnes bloquaient l'entrée, "ça suffit, c'est encore cinq postes supplémentaires qui seront supprimés, on voudrait dire au ministère d'arrêter l'hémorragie et de mettre le doigt sur les problèmes de l'académie", explique Marie-Claire François, de la CGTR.
L'intersyndicale reçue par le recteur
Vers 11 heures, les manifestants arrivent. Au milieu des enseignants, élèves et syndicats, beaucoup d'élus, notamment Gilbert Annette, maire de Saint-Denis, "il faut résister à cette casse du système éducatif français (…) une dizaine de classes va fermer, cela va a contre courant de ce que nous souhaitons, nous voulons davantage de moyens pour davantage de résultats".
Vers 11h30, une délégation est reçue par le recteur de l'Académie de la Réunion, Mostapha Fourar, "on va demander à ce qu'il revienne sur le projet de suppression de postes (…) on verra bien qu'elles seront ses réponses", explique Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale adjointe de la FSU. Une réunion qui va durer plus d'une heure.
L'intersyndicale ressort bredouille
La nouvelle réunion entre le recteur et l'intersyndicale n'a rien donné. "Nous sommes déçus, lâche à la sortie Marie-Hélène Dor, rien de neuf sous le soleil, on ne peut rien faire. Ce n'est pas moi qui décide, il faut participer à l'effort collectif nous a dit le recteur (…) il n'y a pas eu l'ombre d'une avancée".
"On en est au même point, explique-t-elle avant d'ironiser il y a eu quelque chose d'intéressant. Le recteur nous a dit ceci : Si vous pouvez me démontrer quand vous serez devant votre classe et que vous avez plus d'élèves que je vous annonce moi, alors je vous assure que je me battrais au ministère pour avoir des postes supplémentaires".
Une chose est sûre, pour l'intersyndicale le combat ne fait que commencer. Elle doit se réunir pour décider des nouvelles actions à venir, on peut s'attendre à d'autres perturbations dans les prochains jours.