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Greffe de rein: « Le système peut être optimisé à La Réunion », estime Alexandre Loupy

« L'[insuffisance rénale chronique]urlblank:https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/maladie-renale-chronique/prevention-depistage est reconnue aujourd’hui comme un énorme fléau majeur qui touche tous les pays ». C’est l’inquiétant constat que dresse le Professeur Alexandre Loupy. Le néphrologue réunionnais, de renommée internationale, participe aux journées de l’insuffisance rénale organisées par l’Aurar, réunissant experts, professionnels de santé et patients pour dresser un état des lieux des parcours de soins. « Il y […]

Ecrit par Marine Abat - marine.abat@zinfos974.com – le vendredi 02 mars 2018 à 09H25
« L'[insuffisance rénale chronique]urlblank:https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/maladie-renale-chronique/prevention-depistage est reconnue aujourd’hui comme un énorme fléau majeur qui touche tous les pays ». C’est l’inquiétant constat que dresse le Professeur Alexandre Loupy. Le néphrologue réunionnais, de renommée internationale, participe aux journées de l’insuffisance rénale organisées par l’Aurar, réunissant experts, professionnels de santé et patients pour dresser un état des lieux des parcours de soins.

« Il y a à La Réunion des populations qui sont un peu plus vulnérables », souligne le spécialiste, énumérant problèmes d’hypertension artérielle, diabète, surpoids, mais aussi facteurs génétiques -ces derniers facteurs n’étant pas encore totalement élucidés.

De plus en plus de maladies rénales 

Si pour beaucoup de patients, la greffe de rein (aussi appelée transplantation) apparaît comme la seule solution pour vivre correctement, les organes disponibles manquent cruellement. « La situation de pénurie d’organe est mondiale. En France, 10.000 personnes sont sur liste d’attente. Il n’y a que 3.500 transplantation par an et 85.000 patients insuffisants rénaux terminaux pour lesquels des traitements de suppléance sont effectués », décrit Alexandre Loupy.

Actuellement, à La Réunion, « il y a 2000 patients qui sont traités par dialyse ou transplantation ; les trois-quarts sont traités par hémodialyse. Ce sont des chiffres qui progressent chaque année », précise-t-il. Car les maladies rénales bondissent de « 7% par an », selon le Professeur, ce qui en fait un problème de santé publique, au même titre que le cancer du sein, ou de la prostate. Pour toutes les personnes présentant des facteurs de risque, un dépistage annuel est indispensable.

De la sensibilisation pour faire face à la pénurie d’organe

Alors que ce sont « des millions de personnes [qui] meurent chaque année dans le monde à cause des dégâts causés par l’insuffisance rénale chronique », les acteurs travaillent sur plusieurs niveaux d’améliorations, notamment celui de la sensibilisation à la greffe. 

« Pour ce qui est des donneurs décédés, il s’agit de sensibiliser l’opinion, les collectivités, les acteurs de santé au prélèvement d’organe, et pour les donneurs vivants, il y a un travail important à faire sur les populations. À La Réunion il y a des fratries importantes donc potentiellement un pool de greffons utilisables. Ça passe par de l’information, de la collaboration, et, comme le permettent ces journées, par des échanges d’informations entre professionnels de santé, pour permettre d’optimiser le système. Le système peut être optimisé à La Réunion, c’est évident ».

La greffe, une « renaissance »

L’intelligence artificielle ouvre également des perspectives d’amélioration. « Nous développons des outils qui sont des aides au diagnostic de l’humain. Le médecin pourra s’aider de la machine pour mieux sélectionner les personnes pour qui la greffe sera indiquée. Ce n’est pas de la science-fiction, on l’utilise déjà ». 
 

Pour Natacha Rabour, transplantée il y a 28 mois, l’opération a été une renaissance. « J’ai été greffée grâce au don de ma maman en octobre 2015 », confie celle qui a été frappée par la maladie dès l’âge de 12 ans. « La dialyse c’est une survie, si on n’a pas la machine on meurt. Pour moi, la greffe c’est une nouvelle vie, c’est une date de naissance. Ceux qui ont envie de donner un rein à un proche, renseignez-vous, c’est possible », tient-elle a adresser. 

L’interview du Professeur Alexandre Loupy : 

 

 

 

Le témoignage de Natacha Rabour, transplantée il y a 28 mois : 

 

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