
Le communiqué :
J’ai participé cet après midi à l’assemblée plénière de l’OPMR qui avait pour ordre du jour : la présentation du rapport définitif de l’étude relative à l'état des lieux du marché de la distribution généraliste de détail à dominante alimentaire à La Réunion, deux ans après le rachat de Vindémia par le groupe GBH, autorisée par l’Autorité de la concurrence en mars 2020.
Ce rapport est à mon sens explosif au vu de l’évolution du marché. Il met clairement en évidence une situation de duopole avec une part de marché des 2/3 pour les 2 plus grandes enseignes à la Réunion ; ce qui serait un scénario catastrophe et d’une économie locale sous cloche.
La question que je me pose maintenant : est ce que ce scénario n’était il pas écrit dès le départ lors du rachat de vindémia par le groupe Hayot ? Comme j’avais alerté à l’époque.
A présent : Quelles solutions pour Run Market et ses salariés ?
Quel repreneur dans ce scénario ?
Quel rôle l’Etat compte-t-il jouer ? D’autant que Run Market a déjà bénéficié de finances publiques.
Les inquiétudes portent bien évidemment sur le pouvoir d’achat des Réunionnais puisque si la perspective se confirme, il y aura toujours et encore des augmentations de prix à prévoir.
Par ailleurs, face à ce schéma de domination économique, sous quelles pressions vont être placés nos producteurs locaux ? Il y a véritablement danger.
Ce sera la double peine pour la population : pas moyen de se déplacer, elle va acheter dans le commerce de proximité à des prix plus chers et devra acheter à compte goutte. Il est urgent d’agir. L’Etat, le gouvernement ne peut pas rester en dehors de l’enjeu important, comme préconisé par le rapport Girardier : appliquer des dispositifs adaptés à La Réunion pour protéger le tissu économique et le pouvoir d’achat des Réunionnais.
Concernant l’approvisionnement des petits commerçants : le préfet a-t-il le pouvoir de fixer les prix des fournisseurs ? C’est ce prix des produits fixé aux fournisseurs qui va inciter la population à continuer d’acheter dans les commerces de son quartier.
J’invite l’ensemble des acteurs du modèle économique réunionnais à se saisir de ce rapport afin de faire rapidement des propositions au gouvernement. Si des dispositifs législatifs ne sont pris, la situation va véritablement s’aggraver.
Jean Hugues RATENON
Député de la Réunion
J’ai participé cet après midi à l’assemblée plénière de l’OPMR qui avait pour ordre du jour : la présentation du rapport définitif de l’étude relative à l'état des lieux du marché de la distribution généraliste de détail à dominante alimentaire à La Réunion, deux ans après le rachat de Vindémia par le groupe GBH, autorisée par l’Autorité de la concurrence en mars 2020.
Ce rapport est à mon sens explosif au vu de l’évolution du marché. Il met clairement en évidence une situation de duopole avec une part de marché des 2/3 pour les 2 plus grandes enseignes à la Réunion ; ce qui serait un scénario catastrophe et d’une économie locale sous cloche.
La question que je me pose maintenant : est ce que ce scénario n’était il pas écrit dès le départ lors du rachat de vindémia par le groupe Hayot ? Comme j’avais alerté à l’époque.
A présent : Quelles solutions pour Run Market et ses salariés ?
Quel repreneur dans ce scénario ?
Quel rôle l’Etat compte-t-il jouer ? D’autant que Run Market a déjà bénéficié de finances publiques.
Les inquiétudes portent bien évidemment sur le pouvoir d’achat des Réunionnais puisque si la perspective se confirme, il y aura toujours et encore des augmentations de prix à prévoir.
Par ailleurs, face à ce schéma de domination économique, sous quelles pressions vont être placés nos producteurs locaux ? Il y a véritablement danger.
Ce sera la double peine pour la population : pas moyen de se déplacer, elle va acheter dans le commerce de proximité à des prix plus chers et devra acheter à compte goutte. Il est urgent d’agir. L’Etat, le gouvernement ne peut pas rester en dehors de l’enjeu important, comme préconisé par le rapport Girardier : appliquer des dispositifs adaptés à La Réunion pour protéger le tissu économique et le pouvoir d’achat des Réunionnais.
Concernant l’approvisionnement des petits commerçants : le préfet a-t-il le pouvoir de fixer les prix des fournisseurs ? C’est ce prix des produits fixé aux fournisseurs qui va inciter la population à continuer d’acheter dans les commerces de son quartier.
J’invite l’ensemble des acteurs du modèle économique réunionnais à se saisir de ce rapport afin de faire rapidement des propositions au gouvernement. Si des dispositifs législatifs ne sont pris, la situation va véritablement s’aggraver.
Jean Hugues RATENON
Député de la Réunion