Je ne sais si c’est une première judiciaire mais, en tout cas, c’est inédit à La Réunion ! Au demeurant, cet avocat-là n’en fera jamais d’autres.
L’affaire menaçait d’être affreusement banale. Une bande de jeunes bras cassés cambriole des boîtes de formation pour taxer plus d’une vingtaine de PC. Tellement habiles que ces monte-en-l’air à la petite semaine se font gauler comme des minables. Le tout-venant judiciaire, quoi. Mais c’était mal connaître un homme, « Grand-Jo, Jo-papaye, Jo-la-flûte », surnoms affectueux attribués à monsieur le bâtonnier Georges-André Hoareau en personne, qui accepte ces hommages avec bonhommie.
L’affaire aurait pu être renvoyée ; il refuse. Après un échange plus amusé que conflictuel avec le procureur, à voix haute (il a l’organe pour), il recommande à son client de refuser de répondre à la moindre sollicitation de la présidente. Lui-même refuse de plaider, on ne saura jamais pourquoi. A l’énoncé du verdict, on en reste sur le …, oui, ça même. Sur les 6 prévenus, 5 écopent de peines légères, à la hauteur de leur incompétence cambriolesque. Le client de Grand-Jo est relaxé.
On l’attendait au tournant, l’après-midi, car entre lui et son client Claude Hoareau, ça n’aurait pas dû être triste. Pensez donc, deux grandes gueules contre un Proc remonté à bloc ! Ben non. Faudra attendre.
