Difficile de le croire… Cet homme de 56 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Champ Fleuri ce vendredi pour s’être masturbé devant une adolescente de 17 ans sur la plage de Grand Fond, à Saint-Paul, vers 15h30. Alors qu’elle était assise sur la plage, habillée, à priori, l’homme se serait tenu à une quarantaine de mètres d’elle, le short baissé. Elle se lève donc. Lui se rhabille tranquillement et repart, selon elle. La fille le suit, tente de le prendre en photo et se rend à la police.
Interpellé un peu plus tard, il nie les faits. « J’ai enlevé mon short mais j’avais un slip et puis un slip de bain en dessous, explique-t-il, manquant de peu de se déshabiller dans la salle d’audience. Elle a dû mal voir ».
Sauf que son casier en dit long : des condamnations pour agression, escroquerie, agression sexuelle sur mineur, violences conjugales… En 2005 il se retrouve en prison pour avoir drogué les gens qu’il comptait voler. Et l’expertise psychiatrique n’est pas fameuse non plus. Immature et manipulateur, il donne des réponses incohérentes sur ses antécédents.
Pour la procureure, il a besoin « d’être vu pour exister » et a « besoin d’attention ». Mais l’avocat de la défense, Me Jean-Christophe Molière, le rappelle : un casier certes pas flatteur n’est pour autant pas un élément de l’infraction. Difficile à prouver donc. Il finit par être relaxé et quitte la salle en saluant « son » public.