Le 30 aout dernier, à l’arrivée d’un vol en provenance de Paris, deux jeunes femmes se font contrôler par les services des douanes à leur arrivée. Après les avoir fouillées, les douaniers découvrent respectivement 141 et 158 grammes de cocaïne dissimulés dans leurs parties intimes. Elles sont placées en garde à vue pendant 4 jours. Le parquet décide finalement de les déférer en vue d’une présentation en comparution immédiate. Elles devaient être jugées ce vendredi après-midi au tribunal de Champ Fleuri après avoir été placées en détention provisoire suite à leur déferrement
Contre toute attente, l’audience a été renvoyée à une date ultérieure en raison d’un problème de santé mentale de l’une d’entre elles survenu au centre de détention. Le président d’audience, malgré la présence de la jeune femme de 19 ans qui souhaitait être jugée ce jour, a décidé de renvoyer la totalité du dossier. Le parquet avait souhaité ne pas dissocier leur jugement en raison des éléments d’enquête. Il s’avère que de fortes pressions ont été exercées sur les jeunes filles par les destinataires de la drogue.
Elles doivent répondre des faits de transport, détention, offre ou cession, acquisition ainsi qu’emploi non autorisé de stupéfiants du 1er au 30 août 2020. Cette période de prévention peut laisser supposer qu’elles auraient effectué plusieurs voyages au cours de ce mois d’août à destination de La Réunion pour servir de mules.
Le président, sur demande du parquet, les a maintenues toutes les deux en détention provisoire en attendant la prochaine audience. Sur demande de la défense, il a prononcé une expertise psychiatrique pour la jeune fille atteinte de troubles.