La presse étrangère n’épargne pas Macron à l’heure d’analyser le mouvement des Gilets jaunes. Différents titres pointent les erreurs du chef de l’Etat incapable d’amadouer la France d’en bas.
« Les Français ont l’impression d’être pris pour des imbéciles. A juste titre. » Cette citation n’est pas extraite d’un tract de l’opposition, ni d’une pancarte de propagande révolutionnaire. Elle provient d’un article de Die Welt, journal conservateur allemand, l’un des trois quotidiens les plus vendus outre-Rhin. A l’image de ce titre, la presse étrangère n’épargne pas Emmanuel Macron à l’heure d’analyser le mouvement des Gilets jaunes qui bloquent les routes et menacent Paris. Die Welt estime que « le gouvernement a commis plusieurs grosses erreurs », notamment « en justifiant l’augmentation des taxes par la seule protection de l’environnement, bien que la majeure partie des recettes serve un objectif différent. » Dans cette fronde différente du folklore habituel en France, « cette fois, il ne s’agit pas de défendre des privilèges ou des acquis sociaux », le journal allemand voit « le symptôme d’une rupture » entre la classe dirigeante et des citoyens dont elle est « toujours plus éloignée ».
Autre journal allemand, le Süddeutsche Zeitung évoque « la rébellion d’une classe moyenne qui se sent marginalisée socialement et géographiquement par les personnes les mieux rémunérées des grandes villes ». Et n’est pas plus tendre avec le chef de l’Etat. « Pour la plupart des Français, sa politique n’a jusqu’à présent apporté aucune amélioration notable », relève-t-il. La colère de la Révolution Française « était née du prix du pain ». Et Marie-Antoinette aurait conseillé aux démunis de manger de la brioche. « Aujourd’hui, le coût des carburants alimente la colère, et Macron recommande aux automobilistes d’acheter des voitures électriques propres », raille le quotidien munichois.
En Italie, le Corriere de la Serra admet voir en l’écologie « l’une des plus nobles batailles » du président de la République (croit-il), et estime que la fronde a « des causes plus profondes qu’une prétendue insensibilité écologique » des Français. « Le président Macron, étranger aux partis politiques et néophyte, a été élu en partie grâce à une révolte contre les élites », écrit-il. « Maintenant qu’il est à l’Élysée, il est perçu comme un nouvel aristocrate, éloigné des problèmes de la population commune. » Rappelant que « les catégories sociales impliquées sont les plus défavorisées sur le plan économique […] et les plus pénalisées par un système de transport en commun qui, quel que soit son degré d’efficacité et d’importance, implique toujours des millions de trajets quotidiens par la route. »
L’Espagnol El Mundo oppose également la France d’en bas au chef de l’Etat, voyant dans les Gilets jaunes « la plus grande expression de rejet à laquelle Emmanuel Macron a dû faire face jusqu’à présent ». Et décrit « un mouvement périphérique dans tous les sens du terme », géographique, social et économique. « Quoi de plus approprié qu’un objet servant à devenir visible en cas d’urgence pour identifier les personnes qui se sentent oubliées du gouvernement ? », souligne-t-il.
Plus distante, la presse anglophone retient surtout l’incapacité du président à « rétablir la confiance dans la démocratie parmi ceux qui se sentaient désabusés et détachés de la politique », dit la BBC. Le Financial Times décrit un Emmanuel Macron reconnaissant, le 14/11, n’avoir « pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants ». Mea culpa, rare humilité du locataire élyséen.
Le moins que l’on puisse dire, est que la cote de popularité « européenne » du président français est en chute libre. Et parallèle à sa propre cote en France.
« Les Français ont l’impression d’être pris pour des imbéciles. A juste titre. » Cette citation n’est pas extraite d’un tract de l’opposition, ni d’une pancarte de propagande révolutionnaire. Elle provient d’un article de Die Welt, journal conservateur allemand, l’un des trois quotidiens les plus vendus outre-Rhin. A l’image de ce titre, la presse étrangère n’épargne pas Emmanuel Macron à l’heure d’analyser le mouvement des Gilets jaunes qui bloquent les routes et menacent Paris. Die Welt estime que « le gouvernement a commis plusieurs grosses erreurs », notamment « en justifiant l’augmentation des taxes par la seule protection de l’environnement, bien que la majeure partie des recettes serve un objectif différent. » Dans cette fronde différente du folklore habituel en France, « cette fois, il ne s’agit pas de défendre des privilèges ou des acquis sociaux », le journal allemand voit « le symptôme d’une rupture » entre la classe dirigeante et des citoyens dont elle est « toujours plus éloignée ».
Autre journal allemand, le Süddeutsche Zeitung évoque « la rébellion d’une classe moyenne qui se sent marginalisée socialement et géographiquement par les personnes les mieux rémunérées des grandes villes ». Et n’est pas plus tendre avec le chef de l’Etat. « Pour la plupart des Français, sa politique n’a jusqu’à présent apporté aucune amélioration notable », relève-t-il. La colère de la Révolution Française « était née du prix du pain ». Et Marie-Antoinette aurait conseillé aux démunis de manger de la brioche. « Aujourd’hui, le coût des carburants alimente la colère, et Macron recommande aux automobilistes d’acheter des voitures électriques propres », raille le quotidien munichois.
En Italie, le Corriere de la Serra admet voir en l’écologie « l’une des plus nobles batailles » du président de la République (croit-il), et estime que la fronde a « des causes plus profondes qu’une prétendue insensibilité écologique » des Français. « Le président Macron, étranger aux partis politiques et néophyte, a été élu en partie grâce à une révolte contre les élites », écrit-il. « Maintenant qu’il est à l’Élysée, il est perçu comme un nouvel aristocrate, éloigné des problèmes de la population commune. » Rappelant que « les catégories sociales impliquées sont les plus défavorisées sur le plan économique […] et les plus pénalisées par un système de transport en commun qui, quel que soit son degré d’efficacité et d’importance, implique toujours des millions de trajets quotidiens par la route. »
L’Espagnol El Mundo oppose également la France d’en bas au chef de l’Etat, voyant dans les Gilets jaunes « la plus grande expression de rejet à laquelle Emmanuel Macron a dû faire face jusqu’à présent ». Et décrit « un mouvement périphérique dans tous les sens du terme », géographique, social et économique. « Quoi de plus approprié qu’un objet servant à devenir visible en cas d’urgence pour identifier les personnes qui se sentent oubliées du gouvernement ? », souligne-t-il.
Plus distante, la presse anglophone retient surtout l’incapacité du président à « rétablir la confiance dans la démocratie parmi ceux qui se sentaient désabusés et détachés de la politique », dit la BBC. Le Financial Times décrit un Emmanuel Macron reconnaissant, le 14/11, n’avoir « pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants ». Mea culpa, rare humilité du locataire élyséen.
Le moins que l’on puisse dire, est que la cote de popularité « européenne » du président français est en chute libre. Et parallèle à sa propre cote en France.